PETITION CONTRE LES MASSACRES DES TEKE DE KWAMOUTH EN RDC

Depuis plus de deux ans, un conflit opposerait sur le territoire de Kwamouth dans la province du Maï Dombe, en RD Congo, les communautés Téké et Yaka. Des massacres attribués aux Yaka, sont perpétrés régulièrement contre les ressortissants Téké. En 2018, on relevait plus de 530 personnes tuées ( BBC News Afrique du 29.09. 2022), et plus de 20 000 ont fui leurs villages (Deutsche Welle du 19.09.2022).

Le conflit serait foncier : les Yaka, récemment installés sur ces terres, refuseraient de s’acquitter d’une redevance locale instituée et perçue par les chefs traditionnels Téké depuis des décennies ; ils chercheraient d’autre part, à s’accaparer des terres appartenant aux Teké installés sur les lieux depuis plusieurs siècles.

Curieusement, c’est parmi les Téké que les victimes des massacres sont plus nombreuses ; ils seraient particulièrement visés par des assaillants qui ne seraient pas des Yaka, puisque ne parlant pas les langues locales, et mieux équipés d’armes modernes.

Pour des raisons non objectives et inconnues, les autorités politiques et administratives de la R D Congo, ne semblent pas prendre la mesure du conflit et des massacres, n’intervenant que mollement, distraitement et épisodiquement.

Devant cette situation :

1.     Nous appelons les communautés Tékés de la R D Congo, du Congo Brazzaville, et du Gabon, à manifester notre soutien et solidarité aux nôtres de la province de Maï Dombe en détresse, en signant cette pétition.

2.    Nous exhortons les autorités politiques et administratives de la R D Congo, à mettre fin aux exactions qui se déroulent aux portes de Kinshasa. Il n’est pas dans l’intérêt de ce pays, de laisser naître un énième conflit sur le territoire.

3.    Nous appelons les autorités politiques du Congo Brazzaville et du Gabon, à aider leurs collègues de la R D Congo, à connaitre les vrais motifs du conflit, s’il y’a lieu ; sinon à confondre les éléments originaires ou non de la région, qui attisent la haine entre les communautés.

4.    Les petits conflits non résolus ou mal résolus pouvant devenir des grands conflits, nous appelons la communauté internationale, notamment l’ONU et l’UA, de s’impliquer davantage dans la recherche des solutions au présent conflit.