Le 16 janvier 2024, madame Lise Thiry rendait son dernier souffle à l'âge de 102 ans. 

Elle fut pionnière dans bien des domaines. Tout d'abord dans ses études en devant l'une des trois femmes sur 140 étudiants à obtenir son diplôme en médecine en 1946. Pionnière dans la recherche, elle se fait connaitre mondialement dans les années 80 pour avoir démontré la transmission du VIH de la mère à l’enfant, après avoir relevé la présence du virus dans un échantillon de lait maternel. Elle fut également pionnière dans ses combats pour une médecine plus humaine et les droits des femmes, notamment à travers la création du Groupe pour la Réforme de la Médecine (GERM) mais encore sa mobilisation pour la dépénalisation de l'avortement. Femme de sciences et féministe de premier plan, elle fut aussi connue pour son engagement auprès des sans-papiers. Elle fut la marraine de Sémira Adamou, nigériane étouffée par des policiers dans un avion lors de son expulsion en 1998.

Lise Thiry s'est éteinte à la Résidence le Parc de la Cense, dans la commune de Waterloo, où elle vivait depuis 2018. Alors que de nombreuses villes et communes lui ont, au fil des ans, rendu hommage en donnant son nom à des hôpitaux, des Hautes Écoles, des centres de séjour... la Bourgmestre de Waterloo, interpellée en séance du conseil communal du 19 février 2024, n'a pas souhaité donner une suite favorable à la proposition d'une conseillère communale demandant de lui rendre hommage dans l'espace public waterlootois.

Considérant qu'il est essentiel que Waterloo honore sa mémoire, afin de perpétuer son souvenir auprès des citoyen-ne-s, mais aussi des générations à venir, la présente pétition demande aux autorités communales de Waterloo de reconsidérer la demande de mettre à l'honneur cette femme qui aura marqué l'histoire. En donnant son nom à une rue, un espace vert, voire un bâtiment communal, avec une plaque commémorative rappelant ses apports pour une société meilleure ; mais également de la désigner citoyenne d'honneur à titre posthume. Ce faisant, la commune de Waterloo avancerait par la même occasion dans la nécessaire féminisation de l'espace public, visant à mettre en lumière des femmes illustres.