Sauvons le Verdon, engageons-nous pour l'eau bien commun.

Destinataire(s) : La préfecture, l'ARS, le canal de Provence, les mairies, la région, et les associations de lutte pour l'écologie comme la FNE qui est déjà partenaire, soulèvement de la terre, reporterre, articles en cours dans le journal la Provence.
Sauvons le Verdon, engageons-nous pour l'eau bien commun.

NE SACCAGEONS PAS LE PLATEAU DE VALENSOLE AVEC DES RESEAUX DE CONDUCTION D'EAU INUTILES, NE DESSECHONS PAS LE VERDON ET LE LAC.


A/ Introduction

Ce texte s'appuie sur notre connaissance de l’enquête publique parue le 6 août 2024 dans les mairies concernées du plateau de Valensole 04 (Moustiers Ste Marie, Riez, Allemagne en Provence, Valensole).

 

Se référer au document rédigé par le promoteur qui est la société du canal de Provence (SCP), disponible dans les mairies (enquête publique) de la zone concernée. Et sur le site :

https://www.alpes-de-haute-provence.gouv.fr/Publications/Appels-a-projets-Consultations/Enquetes-publiques-autorisations-et-avis/Listes-des-communes-par-ordre-alphabetique/Liste-des-communes-commencant-par-M#moustiers  

 

 

Sachons en quelques mots que cette enquête publique a été essentiellement lancée car elle inclut une expropriation sur des terres agricoles que le canal de Provence (SCP) voudrait acquérir. Il s'agira de pomper l'eau du lac de Sainte-Croix à un débit allant jusqu’à 900 litres par secondes afin de la faire monter sur presque 300 mètres d'altitude et de la conserver dans un réservoir à ciel ouvert de 20000 m3 . De créer ensuite des canaux d'irrigation sur plus de 19 km. Puis tel que le dit le promoteur, d'acheminer de l'eau potable aux communes concernées. Nous sommes actuellement à la phase 1 d'un projet qui en contient 5.

Pourtant la vérité est loin de ce qui est annoncé notamment en terme financier, écologique, sanitaire et démocratique.

 

Pour finir cette introduction : Rappelons qu'une démocratie devrait construire chaque projet et chaque décision avec l'ensemble des personnes vivant sur le territoire et non favoriser des décisions qui privilégient des structures privées et le quantitatif même au niveau agricole.

 

B/ Elément rendant caduque le projet de la SCP :

 

1/Le tarif de l'eau proposé par la SCP est bien trop vague et élevé (voir les documents concernés). Seuls des gros agriculteurs pourraient se brancher aux distributions d'eau prévue. Le coût de ce branchement et de l’eau dépasserait même largement les bénéfices qu’un agriculteur ferait sur sa totalité des récoltes en un an.

2 / Le coût total des travaux (5 phases) s’élèverait autour de 60 millions d'euros. N'oublions pas qu'une partie vient de nos impôts.

3/Le Verdon et le lac de Sainte-Croix sont déjà en danger écologique, 2022 nous a montré une baisse d'eau non tolérable pour le renouvellement sain ainsi qu'un débit sous le niveau historique. Soulignons donc que le SCP ne propose aucune démarche correspondant aux périodes de sécheresse ou de difficulté de ces zones aquatiques. Nous connaissons des zones géographiques où lors de sécheresse le prix de l’eau monte tellement que des fermes doivent fermer et se vendent étrangement à des prix bas.

4/Le réchauffement climatique nous incite a souligné encore plus ce point précédent que nous avons cité puisqu’il augmente la probabilité de l'affaiblissement des réserves.

5/Un réservoir à ciel ouvert ne correspond pas à notre zone du Sud où les territoires atteignent régulièrement plus de 40° C et correspondent à une géologie asséchante.

 

6/ Seulement 1/3 des agriculteurs ont répondu favorablement à ces branchements. Nous savons que pour répondre favorablement, ils n'ont pas eu toutes les informations nécessaires puisqu'elles n'étaient pas disponibles. Ainsi le projet devrait être complètement caduque et ne pas aller plus loin. Il n'est donc pas nécessaire.

 

7/Le parc régional du Verdon ne s'est pas prononcé dans le premier document de l’enquête publique (jusqu’au moins au 1 er octobre), si on lit le document en mairie. Cela est-il acceptable ? Puisque l'on parle d'espèces protégées, de niches écologiques, et notamment d'état des sols et …de protéger le Verdon !

 

8/Questions sanitaires : La SCP laisserait entendre qu’il acheminerait l’eau potable aux villages. Cependant tel ne semble pas être la réalité. L’ARS donne un rapport stipulant la non-potabilité de l'eau cf. liste des intrants dangereux.

En connaissant les directives habituelles et les façons d'avancer sur des territoires devant fournir de l'eau potable, nous savons que d'autres enquêtes, analyse hydrogéologique, biologique et chimique à propos des molécules phytosanitaires et de leur développement dans le temps devraient être ajoutées au projet et engagées par le promoteur, demande non honorée.

Le SCP refuse notamment d'installer des disques connecteurs, vannes étanches, voir le rapport de la FNE à ce sujet : des dangers sanitaires sont encourus. Une commune non loin a eu sa source polluée et inaccessible pendant des dizaines d’années.

Les pesticides, épandage, produits dangereux tels que le glyphosate, le chlordécone et le DMS, métabolite des traitements fongicides rendent le plateau encore plus fragile. Celui-ci ne devrait pas être développé mais plutôt garder à son minimum d’exploitation, « zone à protéger » devrait dire le Parc.

Au niveau des pathologies, l’expertise collective Inserm de 2021 « Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données » signale au niveau médical la survenue de cancer chez les enfants et adulte, trouble du développement neuropsychologiques et moteur de l’enfant, maladie de Parkinson, troubles anxio dépressifs, pathologies respiratoires et thyroïdiennes et cancer type lymphome, trouble autistique  (Partie du texte rédigée par un médecin et une sociologue de la santé publique).

 

 

9 / Sur le registre agricole, doit-on arroser des cailloux ? De plus à ce prix, avec l'argent public et empoisonnant la population ? L'ARS laisse entendre notamment qu'il n'y a pas eu d'analyses, pourtant nécessaires, indiquant si les terres du plateau de Valensole sont assez riches pour continuer l'agriculture : Quelle est la composition des sols ? Quel est le taux de carbone encore disponible ?

 

10/ Futur : Nous pouvons clairement parler de risques d'incidents trompeurs ou de futures spéculations immobilières possibles sur ce plateau alors fourni en eau. Le promoteur de ce projet devrait joindre un contrat indiquant que ces travaux ne serviront pas à de telles spéculations ni à fournir de l'eau à d'autres structures privées endommageant encore plus la zone et le lac ; comme des golfs, ou grosses structures touristiques. On peut également se demander quelles seraient les raccords possibles notamment dû à la pollution de la Durance et pollution actuelle sur camp de Canjuers donc de communes en difficulté vers cette zone-là.    

 

 

C/ Nos propositions et stipulations

 

A / Ce projet devrait être un projet de territoire et non semi privé.

B/ L'écologie devrait être associée à l'économie de secteur avec des études et des analyses sérieuses, des enquêtes auprès du public vivant sur le territoire, de ses besoins, de ses demandes, de ses aspirations.

C/ Dans le sud de la France, en France, en Europe, sur toute la terre, il est urgent de préserver les quelques réserves d'eau qui nous restent. Il est dangereux, voire définitivement préjudiciable et donc illégal (dixit les prérogatives européennes de 2015 édictant que les services publiques ont pour obligations les différents registres de la qualité de l’eau) d'inciter à affaiblir, empoisonner, voire rendre définitivement inopérantes nos réserves d'eau.

 

D/ Conclusions

 

En sociologie, nous pouvons dire qu'une crise nous oblige à trouver d'autres solutions. Si elles sont d’ intérêt public, elles doivent être meilleures pour tous. Elles doivent donc servir à la réflexion et au développement de toutes les personnes sur le territoire, et cela à long terme. Elles doivent également permettre d'évoluer et de s'adapter aux suites écologiques et climatiques de notre planète, et non d'involuer et de régresser vers des objectifs principalement pécuniers et ne servant pas à la population locale. Nous savons que les gros agriculteurs qui désireraient par exemple planter du maïs ou font des plantations le temps de financement sur 2 ans, puis les arrachent ; en général, n'emploient pas forcément la population locale et ne vend pas les récoltes localement, mais bien à l'étranger. Devons-nous encore et toujours favoriser ce schéma ou bien devons-nous muter afin de soutenir le vivant ?

 

Nous pouvons indiquer qu'il semblerait que l’enquête publique ne soit pas acceptable pour des raisons qui seront notées par la FNE. Les promoteurs doivent donc nous laisser le temps nécessaire afin d'acquérir les informations sur ce projet, laisser le temps au peuple pour dialoguer, demander les études scientifiques nécessaires et trouver les bonnes solutions concernant également la santé publique. En d’autres termes, renoncer à ce projet.

 

Indiquons qu'en ce qui concerne notre collectif, nous avons naturellement besoin de représenter les personnes locales, et donc de relayer les informations aux médias, de laisser les personnes se regrouper afin de dialoguer et prendre les bonnes décisions. Pourquoi des apiculteurs locaux depuis 3 générations ne prendraient-ils pas part aux décisions ?

 

Enfin, L'Inserm en 2021 à la suite de son expertise collective Inserm intitulé « Pesticides et effets sur la santé : nouvelles données » concluait en ces termes : « L’interdépendance en jeu mériterait d’être davantage étudiée et intégrée, au même titre que les aspects sociaux et économiques afin d’éclairer les prises de décisions lors de l’élaboration des politiques publiques ».

 

 

Signer cette pétition pour refuser ce projet et le rendre caduque . Sauvons le Verdon , rivière à la beauté provençale ondulant dans la plus grande gorge d’Europe.

Auteur : L'Eau Libre

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