En France, 42 000 enfants sont sans domicile fixe… Un tiers d’entre eux ont moins de 3 ans.
Ce sont les chiffres de la dernière enquête de l’UNICEF France et de la Fédération des acteurs de la solidarité. (1)
En 2019, 146 bébés sont nés dans la rue en France, une augmentation de +300% depuis 2017. (2)
Ces enfants vivent dans des abris de fortune, dans la rue, ou dans des hébergements d’urgence. Ces derniers, mis à disposition par le 115, sont malheureusement limités. Parmi les milliers de personnes “non-hébergées”, plus de 30% sont des enfants.
Ces conditions de vie dégradées mêlant insécurité et insalubrité engendrent de lourdes conséquences sur leur santé physique et mentale.
Pour ces enfants, ne pas avoir de logement fixe signifie : (3)
- des obstacles pour accéder à l’école
- un manque d’accès aux soins
- un manque de relations sociales
- un risque élevé de développer des troubles de la santé mentale
Le droit à l'éducation est bafoué
Ceux qui réussissent à s’inscrire dans une école n’ont aucunement les conditions de vie nécessaires pour assimiler correctement les enseignements reçus.
Les inégalités scolaires se creusent petit à petit jusqu’à provoquer l’abandon. Sortir de la précarité devient alors impossible.
L'éducation sur la base de l'égalité des chances est un droit ! Nous devons le faire respecter.
Or, comment voulez-vous qu’un petit de 9 ans se concentre en classe après avoir dormi dans une voiture ?
Notre gouvernement doit mettre en place, dès MAINTENANT, les politiques publiques nécessaires pour répondre à cette problématique d’accès au logement.
Pour que ces enfants aient un toit mais pas seulement
Ils ont besoin d’un environnement sûr, bienveillant et stable, propice à leur développement, à leur bien-être et à l’exercice de leurs droits. (3)
« Nous lançons un cri d’alarme », explique la présidente de l’UNICEF : « la santé mentale des enfants en général, et celle des enfants sans domicile en particulier, est un angle mort des politiques publiques ». « Il n’y a pas de volonté politique de se préoccuper de la santé mentale des enfants, c’est une évidence », déplore-t-elle. (4)
Cela ne peut plus durer ! Mobilisons-nous pour faire cesser ces injustices !
Monsieur le ministre, nous vous le demandons, faites de la protection des enfants une priorité !
Nous demandons:
- L’ouverture de places d’hébergement d’urgence pour répondre à la demande croissante.
- Faciliter l’accès à l’éducation en incitant les communes à accueillir tous les enfants, indépendamment de leur situation familiale, grâce à la création de parcours d’inclusion adaptés aux enfants sans domicile
- Étendre les dispositifs d'accès aux internats, notamment pour les adolescents.
- Que les problèmes de santé mentale des enfants sans domicile soient mieux pris en charge, en améliorant notamment les leviers de prévention et de détection existants
- https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2022/09/Barometre-2022-vf2.pdf
- https://www.aide-sociale.fr/approche-sociologique-et-statistique-des-personnes-sdf/
- https://www.unicef.fr/article/sante-mentale-la-double-peine-des-enfants-sans-domicile/
- https://www.unicef.fr/article/lunicef-france-et-le-samusocial-de-paris-alertent-sur-la-sante-mentale-des-enfants-sans-domicile/
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