Les images des incendies qui ont ravagé l'Amazonie ont causé l'émotion du monde entier en 2019.

Comment ne pas s'émouvoir devant l'étendue d'un territoire aussi fantasmé qui brûle sous nos yeux ?

Mais l'engouement de ces quelques mois n'a pas été synonyme d'action.

Cette tragédie est sur le point de se reproduire et même de s'amplifier.

L'Institut National de Recherches Spatiales (INPE) a dévoilé des données alarmantes le 1er juillet 2020.

Ils ont constaté une augmentation de 19,5 % du nombre d'incendies en Amazonie brésilienne, soit 2 248 foyers recensés, une première depuis 13 ans.

Alors que nous détournons les yeux pour nous intéresser à un nouvel assaut médiatique, la forêt amazonienne se meurt.

Il est temps d'agir pour sauver le cœur vert de notre planète !

Un patrimoine au bord du gouffre

L'Amazonie n'est pas que le terrain de jeu d'Indiana Jones !

La forêt amazonienne représente 5,5 millions de km², soit la moitié de la superficie de l'Europe.

Vous imaginez ? À elle seule, elle contient 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d'eau douce et 370 espèces de reptiles.

Une majorité de ces espèces est encore non répertoriée à ce jour.

Sans compter celles en voie d'extinction qui habitent cet espace comme le jaguar, le dauphin rose, le saki satan ou l'aigle harpie.

À cette incroyable biodiversité vient s'ajouter les 550 millions d'hectares de forêts qui abritent 34 millions d'habitants.

Car si on imagine l'Amazonie comme une terre sauvage et hostile, elle est pourtant le foyer de 420 tribus selon l'OTCA (Organisation du Traité de Coopération Amazonienne) et ce depuis 11 000 ans.

En clair, l'Amazonie représente :

• 10 % des espèces sauvages de la planète ;
• 20 % de l'eau douce non gelée de la Terre ;
• 1/3 de forêts tropicales humides restantes de la planète ;
• 34 millions d'habitants.

Comment ne pas être sans voix devant cet écosystème inestimable ?

Comment ne pas se battre pour en garder la beauté ?

Il faut croire que les industriels européens n'ont aucune empathie parce qu'ils ont contribué à la destruction de 20 % de la forêt amazonienne depuis 50 ans et ça sans aucun remords.

Vous trouvez ça normal de parler d'engagement écologique et de brûler un des plus grands écosystèmes au monde ?

La forêt brûle et l'industrie européenne danse sur les cendres

20 % du plus grand espace forestier au monde a été détruit à cause de la déforestation, une donnée d'autant plus inquiétante qu'elle s'approche du point de rupture de 25 à 30 % annoncé par les scientifiques.

Les pays européens ont une responsabilité majeure dans cette crise puisque le commerce mondial de produits agricoles est à l'origine de 36 % de la déforestation.

La France à elle seule importe plus de 3 millions de tonnes de soja pour alimenter ses élevages.

La déforestation liée à l'élevage libère chaque année 340 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère, contribuant massivement au changement climatique.

Devant ces enjeux, le sort de la forêt amazonienne est plus que jamais déterminant.

Pour Michel Coe, elle représente un climatiseur géant par son action de refroidissement de la planète.

En effet, selon le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), l'Amazonie absorbe 90 à 140 milliards de tonnes de CO2 et sans elle, les dommages écologiques seraient sans précédent.

Il est temps que cela cesse !

Réagissons tant qu'il est encore temps !

Il est encore possible de faire bouger les lignes et ça commence ici, en nous faisant entendre.

Chaque signature compte !