Boîtes de thon contaminées au mercure : STOP aux réglementations laxistes !

Destinataire(s) : Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins
Boîtes de thon contaminées au mercure : STOP aux réglementations laxistes !

100% des boîtes de thon en France seraient contaminées au méthylmercure[1]

C’est le pire scandale alimentaire du siècle et l’Union Européenne est au courant[2]…

Mettons un STOP net aux réglementations laxistes qui empoisonnent les Français !


À destination de Bernard Url, directeur exécutif de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA)

« Trois boîtes, et vous êtes en danger »[3].

C’est la conclusion de la grande étude de l’ONG Bloom sur les quantités de mercure dans le thon en boîte en Europe.[4]

  • 57% des boîtes, toute marques confondues, présenteraient des taux jusqu’à 13 fois supérieurs à la limite autorisée.
  • 100% seraient contaminées au mercure ! Un métal qui, même à faible dose, peut avoir de graves impacts sur la santé, et en particulier sur le développement cérébral.[5][6][7]
  • Selon l’OMS, le mercure fait partie des 10 substances les plus dangereuses pour la santé publique.[8]
  • Les Français consomment en moyenne 5 kg de thon par personne par an.[9] Autrement dit, la quantité de mercure ingérée est astronomique ! 

L’Union européenne est informée de ces constats mais refuse pertinemment d’effectuer des contrôles plus stricts sur le thon, sûrement pour des basses raisons économiques.[10]

Les caisses de l’Europe avant la santé des consommateurs ?

C’est inacceptable !

Même les seuils appliqués à la pâtée pour chats et chiens sont plus stricts que pour l’alimentation humaine – et notamment pour les bébés ![11]

Vous trouvez ça normal vous ? Bien sûr que non !

Alors je vous demande aujourd’hui de m’aider à mettre de la pression sur l’Union européenne en signant ma pétition en masse : 



L’industrie thonière, un lobby à 40 milliards

La pêche au thon est la pêche la plus lucrative au monde : 40 milliards de dollars par an.[12]

Et l’Union européenne est un acteur majeur de cette industrie.

39 des 50 plus grands navires thoniers au monde appartiennent à des entreprises européennes, responsables de 20 % des captures mondiales de thon.[13]

Et ce poisson, qui est aussi le plus consommé en Europe, représente en moyenne 3.1 kilos par an et par personne, principalement sous forme de conserves.[14]

Pour maximiser les profits de cette pêche, l’Union européenne baisserait consciemment les standards de sécurité pour permettre à davantage de mercure de finir dans nos assiettes.[15]



Un taux de mercure autorisé qui dépend du bon vouloir des producteurs

BLOOM révèle que 100 % des 148 boîtes de thon testées dans cinq pays européens sont contaminées au mercure.[16]

Plus encore, 57 % des échantillons dépassent la limite stricte de 0,3 mg/kg, définie pour les poissons les moins contaminés.[17]

Le problème ? Les teneurs maximales en mercure ne sont pas fixées en fonction des risques pour la santé. Elles sont calculées selon une méthode nommée ALARA ("as low as reasonably achievable"), c’est-à-dire "aussi bas que raisonnablement atteignable".[18]

Traduction : les seuils sont adaptés à la contamination réelle des espèces pour éviter de limiter leur commercialisation.

Ainsi, les poissons les plus contaminés, comme le thon, bénéficient de seuils trois fois plus élevés que ceux des poissons moins contaminés, comme le cabillaud ou les sardines. 

La limite pour le thon est fixée à 1 mg/kg, contre 0,3 mg/kg pour d’autres espèces. Pourtant, le mercure reste tout aussi toxique, quel que soit le poisson qui le contient.[19]

Contrairement à ce que les normes laissent croire, aucune étude intégrant les conséquences sur la santé des adultes et des enfants n’est utilisée pour définir ces limites. 

La priorité ne serait pas de protéger les consommateurs, mais de maximiser les volumes vendus. Cette logique de rentabilité expose des millions de personnes à des niveaux de contamination qui auraient dû être inacceptables.

Et derrière ce scandale, une division secrète de l’Union européenne entourée de mystères et de silence…



Au coeur du scandale, une division secrète de l’Union européenne

BLOOM révèle que plusieurs membres du JECFA, le comité FAO-OMS chargé de garantir la sécurité alimentaire, seraient impliqués dans des conflits d’intérêts flagrants.[20] Ces experts, censés défendre l’intérêt public, participent à des décisions favorisant les industriels.

Le Codex Alimentarius, créé en 1963 pour fixer des normes internationales, est également sous influence. Le Comité du Codex sur les Additifs Alimentaires et les Contaminants (CCCF), chargé de surveiller les niveaux de contaminants alimentaires, est dirigé par les Pays-Bas, un acteur majeur de la pêche industrielle.[21]

Les géants thoniers y siègent régulièrement parmi les délégations nationales, tandis que les ONG sont tenues à distance.

Au niveau européen, c’est le SCoPAFF (Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed) qui est au centre du scandale. 

Ce comité méconnu, composé de représentants des États membres, a pour mission de fixer les seuils maximaux de contaminants, comme le mercure dans le thon. Mais son fonctionnement est marqué par une opacité totale :

  • L’identité des membres est gardée secrète.[22]
  • Les votes et discussions internes ne sont jamais rendus publics.[23]
  • Même en cas de demande officielle de transparence, les procès-verbaux et documents de référence restent inaccessibles.[24]

Le Parlement européen, pourtant censé superviser ces décisions, est lui aussi écarté des discussions. Depuis des années, il tente en vain de regagner le contrôle sur ce processus opaque.[25]

L’Union européenne serait donc aux faits d’un scandale alimentaire extrêmement grave sans parvenir à reprendre le contrôle.

Car le mercure est l’une des substances les plus toxiques pour l’être humain. Mais le pire, c’est que dans le thon en boîte, vous le trouverez sous sa variante la plus toxique.



Un poison qui a déjà décimé un village entier au Japon

Principalement libéré par les activités humaines telles que l'exploitation minière et la combustion de charbon, il se retrouve en grande quantité dans nos océans. Là, il se transforme en méthylmercure, sa forme la plus dangereuse, qui s'accumule dans les poissons.[26]

Le méthylmercure est 100 fois plus toxique que le mercure élémentaire. Sa dangerosité provient de sa capacité à traverser les membranes biologiques, comme celles du cerveau et du placenta, ce qui amplifie son impact sur les systèmes nerveux.[27]

Ce composé s'accumule également plus facilement dans les organismes vivants, rendant sa bioaccumulation particulièrement problématique pour les poissons prédateurs et, par extension, pour les humains qui les consomment.

En 2015, l’EFSA juge que “le thon, l’espadon, la morue, le merlan et le brochet ont été les principaux contributeurs à l’exposition au méthylmercure”.[28]

Une exposition prolongée, même à faible dose, peut entraîner des dommages irréversibles.[29]

Dans les années 1950, la ville japonaise de Minamata a été le théâtre d'une catastrophe sanitaire majeure. 

Des milliers d'habitants ont été empoisonnés au méthylmercure, rejeté dans la baie par une usine chimique.[30]

Les symptômes étaient terrifiants : paralysie, troubles mentaux, malformations congénitales. Ce drame, connu sous le nom de "maladie de Minamata", aurait dû servir de leçon.

Pourtant, des décennies plus tard, le mercure continue de contaminer nos aliments, et les autorités ferment les yeux.



Ce que nous demandons à l’Union européenne

Par cette pétition, j’exige que : 

  • Les distributeurs cessent la commercialisation des thons dépassant 0,3 mg/kg de mercure, la norme la plus protectrice. Toute promotion de ce poisson doit également être stoppée, et les consommateurs doivent être informés des risques par des campagnes claires et accessibles.
  • L’État français active une clause de sauvegarde européenne pour interdire les thons excédant ce seuil sur le territoire national.
  • Le règlement 915/2023, qui fixe les teneurs maximales de mercure, soit mis à jour pour aligner toutes les normes sur 0,3 mg/kg, comme pour d’autres espèces marines.
  • Les décisions des comités techniques, comme le SCoPAFF, soient prises dans un cadre démocratique et transparent. Cela inclut la publication des débats, des votes et des identités des membres impliqués.


C’est pour cela que je vous demande aujourd’hui de m’aider en signant cette pétition pour mettre la pression à l’Union européenne et les industries thonières.


Auteur : Thibaut de Santé Non Censurée

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