Suite à la pandémie de Covid-19, nous ne pouvons pas nous contenter d'espérer que tout ira pour le mieux et de nous réjouir à l'avance d'un retour à la normale sans tirer des leçons.
Nous devons regarder la réalité en face : les pandémies que nous avons connues, et dont de trop nombreuses personnes ont été victimes ces dernières décennies, ont un lien évident avec la condition animale.
Que disent les faits ?
Est-ce le fait du hasard si certains nouveaux clusters ont été recensés dans des abattoirs ou dans des élevages ?
En effet, jeudi 21 mai 2020, l'agence régionale de santé de la région Centre Val-de-Loire annonçait la découverte d'un foyer épidémique au sein d'un abattoir à Fleury-les-Aubrais dans le Loiret: sur 397 salariés, 69 sont positifs aux tests Covid-19.
Une semaine plus tôt, l'ARS Bretagne identifiait un autre foyer épidémique dans un abattoir des Côtes-d'Armor.
Des découvertes similaires ont eu lieu en Allemagne et aux Etats-Unis.
Ouvrons les yeux !
Dans tous ces cas, les pouvoirs publics mettent en cause le non-respect des mesures de distanciation sociale dans ces abattoirs.
Mais qu'en est-il des mesures de distanciation sociale dans les élevages intensifs ?
Qu'arrive-t-il lorsqu'on entasse des dizaines de milliers de poules dans des surfaces réduites ? Des porcs, des vaches, des visons ?
Ces animaux ne sont-ils pas concernés par les virus ?
Ils le sont au premier plan !
La grippe aviaire, la grippe porcine, comme leurs noms l'indiquent, sont issus d'élevages industriels de volailles et de porcs.
Et même si l'origine de la Covid-19 reste floue, il est généralement admis qu'elle résulte du croisement d'un virus animal et d'un virus humain.
Tirons des leçons !
Nous comprenons, Monsieur le ministre, que la production animale est un enjeu majeur pour l'alimentation d'une population qui n'est pas prête à renoncer rapidement à sa consommation de viande.
Cependant, il est devenu évident que l'élevage intensif est non seulement préjudiciable aux animaux, mais il est aussi gravement préjudiciable à l'homme !
Quant les animaux sont bourrés d'antibiotiques parce que les conditions d'élevage l'imposent, il en résulte une plus grande tolérance aux antibiotiques chez l'homme.
Et c'est pourquoi on observe que les traitements antibiotiques sont de moins en moins efficaces ces dernières décennies.
Il est encore temps de changer la donne !
Selon l'écrivain Jonathan Safran Foer, continuer l'élevage intensif est une forme de "suicide collectif".
Les virus ne s'arrêtent pas aux frontières nationales, ils ne s'arrêtent pas non plus aux frontières entre espèces.
Si nous ne voulons pas aggraver la situation sanitaire mondiale, il faut cesser l'élevage intensif et aider les agriculteurs et les éleveurs à favoriser des formes d'exploitation durables et éthiques.
Agissez !
Il n'est plus utile de stigmatiser les consommateurs.
Nous prenons des décisions à notre portée.
Et en signant cette pétition, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de prendre les décisions qui vous incombent et de prendre toutes les mesures politiques nécessaires pour faire cesser l'élevage intensif.
Sources
- https://www.courrierinternational.com/article/opinion-lelevage-intensif-nous-mene-droit-vers-la-prochaine-pandemie
- https://sciencepost.fr/lelevage-intensif-pourrait-etre-le-terreau-des-prochaines-grandes-pandemies/
- https://www.goodplanet.info/2020/05/14/lelevage-industriel-berceau-de-futures-pandemies/
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