Mise à jour du 11 Sept. 2024
Contrairement aux attentes, la rentrée scolaire n’a pas apporté d’amélioration dans les services d’urgences des hôpitaux français.
Le professeur Louis Soulat, chef des urgences du CHU de Rennes et vice-président du syndicat Samu Urgences de France, souligne que la situation reste critique sur tout le territoire, à cause d'un manque de personnel médical et de lits disponibles.[a]
A Brest, les urgences ont connu un record de temps d'attente cet été, atteignant jusqu’à 48 heures, ce qui reflète la surcharge extrême des services.
Près de 50 services d’urgences sont fermés ou en mode dégradé, et ce chiffre pourrait être sous-estimé.
Notre système de santé est en train de s'effondrer sous nos yeux.
Les hôpitaux sont submergés, les urgences débordent, et pourtant, une décision incompréhensible menace d'aggraver encore cette crise : la suppression de 1 510 postes d'internes en médecine cet automne ![1]
C'est un coup fatal porté à notre santé collective, à un moment où chaque soignant compte.
Cette décision n'est pas une simple statistique : elle pourrait bien être la différence entre une vie sauvée ou une vie sacrifiée dans les couloirs saturés de nos hôpitaux.
Nous devons agir maintenant pour empêcher ce désastre annoncé !
Un système au bord de l’effondrement
Nos hôpitaux sont à bout de souffle. Chaque jour, des dizaines d’établissements sonnent l’alarme.
À Saint-Nazaire, à Chartres, à Laval, à Brest ou encore en Franche-Comté, dans la Sarthe ou dans les Landes… les hôpitaux ont dû déclencher leur plan blanc, une mesure d’urgence réservée aux situations de crise extrême. Les urgences ferment leurs portes faute de personnel, laissant des patients, parfois en détresse vitale, sans réponse rapide[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9].
Urgences fermées : VOUS êtes en danger
Que se passera-t-il lorsque VOUS aurez besoin d’aller aux urgences ?
Vous risquez de rester dans un couloir pendant des heures, à attendre qu’un soignant puisse enfin s’occuper de vous.
Ou alors, des secouristes pourraient ne pas vous laisser entrer aux urgences, en jugeant que votre cas n’est pas assez grave… Comme ce fut déjà le cas à Bordeaux ![10]
Pire encore, que ferez-vous lorsque les urgences de votre hôpital seront tout simplement fermées ? Et qu’il faudra faire 3h de route avec un bras cassé ou un éclat dans l'œil ?
Le temps presse
Ces situations que je décris, nous ne devrions même pas avoir à les imaginer. Et pourtant, c’est déjà une réalité dans beaucoup de villes françaises.
Alors avant d’opérer une réforme profonde et nécessaire de l’hôpital français (salaires, management, recrutement, tâches administratives). Il faut agir, et vite.
Il est urgent de refuser en bloc cette situation et de diffuser au plus grand nombre ce message.
La décision de supprimer 1 510 postes d'internes ne fait qu'aggraver une situation déjà dramatique.
C'est pourquoi je vous demande de signer et de faire circuler au maximum cette pétition.
Les internes sont le cœur battant de nos hôpitaux. Ils assurent les gardes, prennent en charge des centaines de patients chaque jour, et soutiennent les équipes médicales déjà au bord de l'épuisement.
Sans eux, il n’y a aucun doute que les délais d'attente s'allongent encore, que la qualité des soins se détériore, et que la pression sur les soignants, déjà au bord du burn-out, devienne insupportable[11],[12].
Cette décision n’est pas simplement irresponsable, elle est dangereuse.
N’avons-nous rien retenu des leçons de la pandémie ?
La pandémie de COVID-19 a révélé les failles béantes de notre système de santé.
Nous avons tous vu ces images terrifiantes d’hôpitaux débordés, de soignants épuisés, de patients attendant des heures pour être pris en charge.
Au lieu de tirer les leçons de cette crise et de renforcer notre système, nous assistons aujourd'hui à une décision qui nous affaiblit davantage.
Chaque interne supprimé, c’est un maillon essentiel de la chaîne de soins qui disparaît. C’est un patient de plus qui attendra des heures aux urgences, une intervention reportée, un diagnostic retardé.
En fin de compte, c’est la santé de chacun d’entre nous qui est menacée.
Ce n’est pas simplement une question de gestion de personnel ; c’est une question de vie ou de mort.
La suppression de ces postes compromet notre capacité à faire face aux crises sanitaires actuelles et futures. Comment pourrions-nous affronter une nouvelle pandémie ou une crise similaire si nos hôpitaux sont déjà à genoux ?
Ensemble, exigeons un changement de cap !
Face à cette situation critique, nous ne pouvons rester silencieux.
La réintégration des 1 510 postes d'internes n'est pas une option, c'est une nécessité vitale.
Notre santé, celle de nos proches, de nos enfants, de nos aînés, est en jeu.
Nous devons nous battre pour un système de santé capable de répondre aux besoins de tous, à tout moment (pas au bon gré des horaires de bénévoles !)
Nous exigeons du gouvernement qu’il revienne sur cette décision catastrophique, et donc :
- L'annulation immédiate de la suppression des 1 510 postes d'internes en médecine. Il est impératif que ces postes soient maintenus pour garantir la qualité et la continuité des soins dans nos hôpitaux.
- Le déblocage urgent des fonds nécessaires pour maintenir et renforcer ces postes essentiels. Nos soignants ont besoin de soutien, et cela commence par leur fournir les ressources nécessaires pour faire leur travail.
- La mise en place d'un plan d'action concret pour soutenir et valoriser nos soignants. Ils sont au front depuis trop longtemps sans reconnaissance suffisante. Il est temps que cela change.
Les pouvoirs publics ne semblent pas prendre la mesure de la situation gravissime que nous nous apprêtons à vivre.
En fait, ils se rendent à peine compte que nous existons. C’est normal : tant qu’on ne s’exprime pas, tant qu’on ne prend pas personnellement la décision d’intervenir dans le débat et de se faire entendre, on ne compte pas.
C'est pourquoi votre signature est essentielle pour nous aider à faire entendre notre voix auprès de la Ministre de la Santé, Madame Geneviève Darrieussecq.
C’est par le nombre que nous pourrons nous faire entendre. Chaque voix compte !
En signant cette pétition, vous ferez partie de ceux qui se sont levés et qui ont dit NON.
C’est le seul moyen de prouver aux politiques, aux journalistes, aux députés, notre nombre, notre détermination et notre réalisme face au danger collectif.
Votre voix sera décisive pour donner du poids à cet appel. À faire suivre le plus largement possible autour de vous.
Prenez soin de vous,
Thibaut Masco de Santé Non Censurée
[a] Vidéo. Cinq infos à retenir dans l'actualité en Bretagne cette semaine", Ouest-France
1. "Hôpital : 1 510 postes d'internes en moins à la rentrée", France Info
2. "A Saint-Nazaire, les urgences de l'hôpital saturent", France Bleu
3. "«Totalement saturé», l'hôpital Nord Franche-Comté a déclenché son plan blanc", Le Parisien
4. "«Ça déborde de partout, il n'y a plus de lits» : la direction de l'hôpital de Chartres alerte sur une situation critique aux urgences", L'Echo Républicain
5. "Urgences fermées, manque de médecins et de moyens : le point sur la situation des hôpitaux mayennais", France Bleu
6. "L'info de France Inter", Radio France
7. "Landes : les urgences de la polyclinique d'Aire-sur-l'Adour ferment temporairement", Sud Ouest
8. "Les urgences des hôpitaux de Chartres saturées : certains patients doivent éviter de se déplacer", La Nouvelle République
9. "Story 7 - Brest, Laval, Nantes : des urgences saturées", BFMTV
10. "Urgences de Bordeaux : le filtrage de nuit a débuté", RMC
11. "Urgences : Une cinquantaine d'hôpitaux « actuellement en tension », reconnaît le ministre de la Santé", 20 Minutes
12. "Les urgences d'une cinquantaine d'hôpitaux saturées en raison d'un manque de personnel", France Soir
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