Ras-le-bol du bruit constant dans les transports, les cafés, les parcs…
Chaque jour, nous sommes confrontés à un fléau devenu invisible : le bruit imposé par les autres.
Dans les transports en commun, les bibliothèques, les espaces de travail partagés ou les lieux d’attente, les comportements bruyants se multiplient : conversations privées à voix haute, téléphones en haut-parleur, vidéos ou musiques diffusées sans écouteurs, enceintes portables dans l’espace public…
Ces nuisances, bien qu’apparemment banales, sont en réalité des agressions sonores répétées que notre société tolère de plus en plus.
Nous refusons cette banalisation.
Nous demandons que les pouvoirs publics prennent des mesures concrètes et immédiates pour faire cesser ces incivilités sonores et protéger le droit fondamental de chacun à un environnement paisible.
Un enjeu de santé publique trop longtemps ignoré
Les effets de la pollution sonore sont documentés.
L’Organisation mondiale de la Santé la classe comme la deuxième cause environnementale de problèmes de santé en Europe, juste après la pollution de l’air. Ses conséquences sont graves :
- troubles du sommeil,
- stress chronique,
- anxiété,
- fatigue mentale,
- troubles cardiovasculaires.
Elle affecte aussi notre capacité de concentration, notre humeur, notre productivité, notre équilibre.
Et pourtant, cette pollution sonore est quasiment absente des débats publics, invisible dans les politiques de prévention, absente des réglementations du quotidien.
Le vivre-ensemble ne peut exister sans respect sonore
Nous ne demandons pas un silence absolu.
Mais nous affirmons qu’un minimum de règles est indispensable à la vie collective dans les lieux partagés.
La liberté d’expression ou de déplacement ne saurait justifier l’imposition de bruits privés à des dizaines, parfois des centaines de personnes.
Le bruit devient une forme d’incivilité quand il est volontairement imposé à autrui.
Il est urgent de rétablir le principe du respect sonore dans l’espace commun.
Nos demandes sont simples, réalistes, applicables immédiatement.
Nous demandons :
- La création de zones de silence clairement identifiées dans les lieux publics : transports, bibliothèques, espaces de repos, hôpitaux, etc.
- L’affichage visible de consignes de respect sonore dans les lieux partagés, surtout à destination des téléphones portables et des tablettes.
- Le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation à l’incivilité sonore pour instaurer le respect des lieux partagés.
- La possibilité de signaler facilement les comportements bruyants inappropriés dans tous les transports en commun pour que les individus concernés soient sanctionnés.
- En cas de récidives manifestes, la mise en place de sanctions graduées, comme cela existe pour d’autres formes d’incivilité.
Ensemble, nous pouvons rétablir la cordialité dans l’espace public
Le silence n’est pas un privilège : c’est une nécessité pour vivre, penser, se reposer, se concentrer.
Le calme est une condition du bien-être physique, psychique et collectif.
Aujourd’hui, il est sacrifié sur l’autel de l’individualisme sonore.
Demain, il peut être rétabli par une volonté politique claire et le soutien des citoyens.
Nous appelons chacun et chacune à signer cette pétition pour exiger des mesures concrètes contre l’incivilité sonore et pour protéger notre droit à un environnement apaisé.
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