Ne laissons pas les URGENCES s’effondrer !!

Destinataire(s) : Mr Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention
Ne laissons pas les URGENCES s’effondrer !!

Les services d’urgences sont au bord du gouffre.

Vous avez sans doute vu ces images choquantes, diffusées en boucle sur les réseaux sociaux et dans les médias :

Des patients qui attendent sur des brancards, parfois pendant des heures, après leur arrivée par ambulance aux urgences…

Ce n’est là que la partie visible de l’iceberg.

Ces scènes, ne représentent qu'un fragment de la réalité quotidienne des urgences en France.

Et cela pourrait être encore pire cet hiver si nous n’agissons pas immédiatement !

Car la situation actuelle est gravissime !


Dégradation « sans précédent » des urgences (+150 décès injustifiés!?)

Selon le syndicat Samu-Urgences de France, l'été 2023 a vu une dégradation « sans précédent » des conditions d'accueil, avec des fermetures répétées de services d'urgence et des SMUR à travers le pays. (1)

C’est désormais le quotidien de nombreux patients de stagner sur des brancards, faute de lits, avec des conséquences parfois dramatiques !

Une étude de novembre 2023 a révélé qu'une personne passant la nuit aux urgences sur un brancard avait un risque de mourir 46 % plus élevé que si elle avait été sur un lit d'hospitalisation classique, (2,3) notamment si elle est âgée. (4)

En avril, un homme de 91 ans est décédé au CHU de Grenoble après avoir attendu 3 jours sur un brancard. (5) C’est le troisième décès dans ce service en quelques mois.

« Ce n'est malheureusement pas le premier et vu la situation, ce ne sera pas le dernier », commentait alors un médecin urgentiste de Grenoble. (6)

Rien qu’entre décembre 2022 et janvier 2023, 150 personnes seraient décédées en France à cause d’un défaut de prise en charge aux urgences ! (7)

Plus de la moitié des services d’urgences de France en situation de crise

Aujourd’hui, il n’est plus possible de se voiler la face :

  1. Plus de la moitié des 680 structures d’urgence seraient en situation de crise (quasiment tous les départements sont concernés !) (8)
  2. 163 services d'urgence et 166 SMUR ont fermé au moins une fois durant les mois d'été. Certains ont même fermé parfois définitivement. (9)
  3. 157 services d'urgence ont aussi signalé la fermeture d'au moins une ligne médicale cette année, faute de personnel.
  4. Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), 41 % des établissements ont vu une dégradation de leurs services d'urgence en 2023 par rapport à 2022, et 52 % ont signalé une détérioration de l'accès aux lits d'hospitalisation en un an. (10)
  5. Les délais d'attente sont souvent interminables, mettant en péril la sécurité des patients et la qualité des soins, tout en épuisant les équipes soignantes. (11)
  6. Les Samu-Centres 15 ont exprimé un besoin critique de renforts d'assistants de régulation médicale (ARM), avec un tiers d'entre eux incapables d'en trouver. (12)

« On ne va pas droit dans le mur, on l’a déjà traversé depuis longtemps ! »

Comme me l’a confié le Dr Maurice Raphaël, médecin urgentiste : « On ne va pas droit dans le mur, on l’a déjà traversé depuis longtemps ! » (13)

Il faut dire que le problème n’est pas nouveau.

Cela fait 20 ans que les médecins sont témoins d'une évolution inquiétante des services d'urgence en France : fermetures de lits et de services, pénurie de médecins et de personnels, diminution des capacités d'accueil, soignants au bout du rouleau, burn-out, démissions en masse…

À plusieurs reprises, des médecins (et citoyens) courageux ont alerté leur direction, les autorités ou encore les médias.

Déjà en 2003, certains s’inquiétaient auprès du ministre de la Santé d’une situation « extrêmement préoccupante », évoquant des équipes épuisées et des attentes prolongées de patients dans les couloirs. (14)

Mais les actions concrètes pour inverser la tendance ont été insuffisantes – pour ne pas dire inexistantes !

L’hôpital public cherche désespérément 60'000 soignants !

Et c’est sans compter ceux qui jettent simplement l’éponge, dans l’indifférence la plus totale.

Ainsi, selon une étude menée par la Fédération hospitalière de France, plus de 12'000 infirmiers et aides-soignants seraient partis rien qu’en 2020 ! (15)

Plus récemment, en août 2023, une étude de la DREES a montré qu’à peine la moitié des infirmières exerceraient encore à l’hôpital après 10 ans de carrière… et les chiffres ont tendance à s’aggraver d’année en année. (16)

Le journal Ouest-France parle même de « dégringolade des effectifs » (17) … ceci alors que le nombre de consultations auraient doubler en 10 ans !

À l’heure actuelle, il manquerait 60'000 infirmiers pour combler les postes vacants ! (18)

« Tout va très bien, Madame la Marquise… »

Pendant que l’hôpital public brûle, notre gouvernement chantonne « Tout va très bien, Madame la Marquise… »

En août dernier, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, en plein état de crise, a minimisé la gravité de la situation : « L'hôpital a fait face, l'hôpital fera face », (19) s’est-il contenté de dire – sans pour autant expliquer « comment » il fera face.

C’est dire à quel point les autorités sont déconnectées de la réalité du terrain.

Voyez plutôt les cris de détresse extrêmement inquiétants lancés dans la presse par de nombreux médecins urgentistes qui vivent l’enfer au quotidien…

Témoignages glaçants dans les coulisses des urgences

« Du jamais vu ! »

« Cet été, c’est du jamais vu. Des services d’urgence ferment du jour au lendemain ! » (20) (Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris et président de l’association des médecins urgentistes de France)

« Certains patients en meurent. »

« Des patients sont soignés tardivement, certains ont des séquelles et d’autres en meurent » (21) (Dr Bernard Jomier, médecin et sénateur de Paris)

« Les gens sont stockés en toute indignité dans les couloirs. »

« Les gens sont stockés en toute indignité dans les couloirs. C’est insupportable. Et on a l’impression que quelque soient nos alertes, il n’y a rien qui change. » (Dr Stéphane Luigi, médecin urgentiste et président du CME au Centre Hospitalier de Martigues)

« Ce n'est pas l'hôpital qui craque. C'est l'ensemble du système de santé qui est en train de s'effondrer. »

« Il va y avoir des morts. Ce n'est pas l'hôpital qui craque. C'est l'ensemble du système de santé qui est en train de s'effondrer. » (22) (Dr Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à l’hôpital Avicenne et porte-parole des urgentistes en France)

« C’est tout l’hôpital qui est KO. »

« Je sors de garde. Nous avons mis deux heures à trouver une place dans un service pour un patient atteint d’une pathologie grave. C’est tout l’hôpital qui est KO. » (23) (Dr Patrick Pelloux)

« La direction s'en fout ! »

« Ça suffit, rien ne change, la direction s'en fout, et je ne vais pas mourir à la tâche et dans l'indifférence de l'administration. (…) Tous les matins, se retrouver avec au moins seize patients sans lit pour les accueillir, c'est trop, j'arrête. » (24) (Dr Maurice Raphaël, médecin urgentiste et ancien chef de service des urgences du CHU Kremlin-Bicêtre)

« On craint l’hiver qui arrive. »

« On craint l’hiver qui arrive. (…) Il y a aucune raison que les choses aillent mieux. (…) On tend véritablement le dos sur ce qui va nous arriver. » (25) (Dr Marc Noizet, médecin urgentiste et président du SAMU-Urgences de France)

« La sécurité sanitaire n'est parfois plus assurée. »

« Les conditions de travail sont devenues insupportables et inhumaines pour nos professionnels épuisés. La sécurité sanitaire n'est parfois plus assurée, y compris pour l'urgence vitale. » (Communiqué du syndicat Samu-Urgences de France)

« On a plus de dix médecins qui ont annoncé leur départ »

« Nous, on s'épuise. L'équipe, qui s'entend très bien, est en train d'exploser de fatigue. Tout le monde s'en va. On a plus de dix médecins qui ont annoncé leur départ. » (26) (Dr Maurice Raphaël)

« C’est la première fois que nous sommes dans une telle situation »

« C’est la première fois que nous sommes dans une telle situation aux urgences, avec plus d’une centaine de services qui limitent ou régulent leur activité, partout en France. » (27) (Dr Patrick Pelloux)

[Pétition] Nous demandons une réforme profonde et immédiate des urgences

En 2000, l’OMS estimait que le système de santé français était le meilleur au monde. (28)

20 ans plus tard, on a tout détruit.

L’accès aux soins pour toute la population n’est plus garanti.

Cela ne peut plus durer.

Nous sommes proches d’un effondrement total des urgences, et seul un électrochoc pourrait éviter le drame qui se profile.

C’est pourquoi j’ai lancé cette pétition pour une réforme immédiate et profonde des urgences.

Nous devons faire le plus de bruit possible si nous voulons que les autorités prennent la situation au sérieux.

Signez cette pétition et partagez-la massivement autour de vous.

Il en va de notre santé à tous : aussi bien la vôtre que celle de vos proches.

Tout le monde peut avoir besoin d’aller aux urgences un jour.

Et ce jour-là, comment voudriez-vous être pris en charge ?

Comment voudriez-vous qu’on s’occupe de vos enfants et petits-enfants ?

Maintenant, les choses DOIVENT bouger ! C’est VITAL !

Nous demandons au gouvernement une action immédiate pour résoudre la crise des services d'urgence dans les hôpitaux français, une situation qui atteint un niveau de gravité inédit.

La santé et le bien-être de nos concitoyens sont en jeu.

Regardez l’état déplorable de nos urgences, partout en France…

Le média Quartier Général a listé les différents services d’urgence qui ont dysfonctionné durant l’été 2023. (29)

Et ça fait froid dans le dos !

Cette liste est interminable. Aucune région ne semble épargnée.

Voici un aperçu (parmi des dizaines d’autres cas) tiré de leur site Internet :

  • Les urgences de l’hôpital de Vouziers sont définitivement fermées la nuit depuis le 1er juillet 2023, faute de personnel.
  • Le Centre Hospitalier de Saint-Girons ferme régulièrement ses urgences en raison du manque d’effectif. En mai, l’hôpital a dû fermer ses urgences pendant une dizaine de jours.
  • Les urgences des hôpitaux et cliniques de toute la Dordogne ont été fermées la nuit pour une durée de quatre mois.
  • Dans le département de la Gironde, plusieurs services d’urgences ont été fermés provisoirement ces derniers mois.
  • Les urgences de Lesparre-Médoc ont fermé 24 heures le samedi 13 mai. C’est la cinquième fermeture en trois mois.
  • À Sainte-Foy-la-Grande, les urgences ont été fermées sur un total de 17 jours en l’espace d’un mois, entre avril et mai.
  • Au CHU de Bordeaux, les urgences ont dû être réservées pour les patients les plus graves.
  • Au CHU de Rennes, 15 à 20% des lits ont fermé cet été.
  • Le service d’urgences de l’hôpital de Champagnole reste fermé depuis novembre 2022.
  • À Ancenis, les urgences de nuit sont fermées depuis le 10 février tous les soirs à partir de 17h30 en raison de la pénurie de personnel.
  • Depuis juillet, les urgences de Lot-et-Garonne sont régulées 24 heures sur 24. Il faut désormais appeler le 15 pour accéder aux urgences.
  • L’hôpital privé Nancy Lorraine a fermé définitivement ses urgences depuis le 28 février en raison du manque de personnel.
  • Depuis le 2 mai, les urgences nocturnes du centre hospitalier des Pyrénées de Pau sont fermées. Les patients doivent désormais appeler le 15 pour être réorientés.
  • À Strasbourg, les patients doivent attendre parfois plusieurs heures dans les ambulances, sur le parking de l’hôpital. Les malades sont même parfois pris en charge dans les ambulances, faute de place.
  • Les urgences de l’hôpital d’Autun sont sous tension avec des fermetures régulières ces derniers mois.
  • Au Mans, les urgences de nuit du Pôle Santé Sud sont quant à elles fermées depuis maintenant un an.
  • Entre début avril et mi-juin, le service d’urgences de Vittel n’accueillait plus de patients la nuit, le week-end et les jours fériés.
  • À l’hôpital d’Auxerre54 lits ont fermé cet été.
  • Entre avril et mai, les urgences d’Aulnay-sous-Bois, seuls les patients transportés par le SAMU ou les pompiers étaient admis, en raison du manque de médecins.
  • Etc.

Je pourrais encore donner des dizaines d’exemples comme ceux-ci…

Signez cette pétition et partagez en masse (nous sommes tous concernés) !

Le laxisme de l’état et de ses représentants est un scandale de santé publique.

Si nous voulons avoir une chance d’éviter l’effondrement des urgences et ses conséquences sur la population c’est maintenant qu’il faut agir.

Aussi, je vous demande votre soutien.

Signez la pétition ! Partagez-la massivement !

Nous pourrions tous avoir besoin un jour d’aller aux urgences.

Et ce jour-là, vous voudriez trouver un système de santé capable de vous accueillir avec humanité et efficacité.

Pour que cela soit possible, il faut une transformation profonde et urgente, pas juste des pansements sur une jambe de bois.

Chaque signature compte, chaque voix peut faire pencher la balance vers une prise de conscience collective.

C'est ensemble, avec la détermination de chacun, que nous pouvons sauver les urgences de l’effondrement total.

Par cette pétition, nous demandons au ministre de la Santé que des mesures soient prises urgemment pour :

  1. Qu’une régulation des admissions hospitalières soit mise en place au sein de chaque hôpital recevant des urgences, et soit indépendante des services d’aval
  2. Rendre éthiquement responsable l’ensemble de la communauté hospitalière pour l’accueil des patients des urgences
  3. Sanctuariser un nombre de lits nécessaires et suffisants tout au long de l’année pour répondre aux besoin des urgences 
  4. Rouvrir le nombre de lit nécessaires à cet objectif lorsque la réorganisation seule ne suffit pas
  5. Identifier et corriger localement tous les dysfonctionnements hospitaliers qui concourent à l’engorgement des services d’urgences.
  6. Mettre à niveau chaque structure d’urgences en termes de personnels et d’équipements
  7. Qu’aucun patient ne passe plus de 6 heures sur un brancard
  8. Garantir l’ouverture de toutes les structures d’urgences
  9. Mettre en œuvre une politique volontariste de redensification territoriale en médecins généralistes
  10. Entreprendre une profonde et courageuse réforme du système de santé

Pour chaque proposition, des solutions de bon sens existent.

Ce n’est que grâce à ces mesures qui témoignent du respect et de la considération que l’on porte aux patients et aux personnels que la situation s’améliorera.

Un grand merci à vous !

Auteur : Florent Cavaler

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