NON AUX BIOCARBURANTS

Destinataire(s) : Madame Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Et Monsieur Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation.
Non aux biocarburants : la fausse bonne idée du siècle

Les biocarburants ne protègent pas la planète.

Ils ne protègent pas la vie.

Ils ne protègent pas nos agriculteurs.

Ils retardent la transition énergétique et détournent des subventions publiques au profit de groupes corporatistes.

Ils sont LA FAUSSE BONNE IDÉE DU SIÈCLE.

L’idée initiale semblait bonne

Au départ, l’ambition de remplacer le pétrole par du carburant produit à partir de végétaux, ou de déchets végétaux, semblait bonne.

Moins de pollution, moins de dépendance énergétique, plus de débouchés pour nos agriculteurs.

Mais au final, c’est une catastrophe.

  • Le détournement de denrées alimentaires pour la production de carburant participe à la raréfaction et donc à l’augmentation des prix des céréales de base, ce qui contribue finalement à la faim dans le Monde.
  • La production et l’importation massive d’huiles végétales destinées à la production d’agrocarburants contribuent à la déforestation et au réchauffement climatique.

Les effets pervers de la production d’agrocarburant nous mettent tous en danger 

Le biodiesel (76% du biocarburant en France[1]) est produit essentiellement à partir d’huile de colza, de soja ou de palme. Les matières premières utilisées sont majoritairement importées. Les huiles de colza et de soja sont importées d’Amérique du Sud et du Canada. L’huile de palme est quant à elle importée massivement d’Indonésie. La production de carburant “bio” se fait donc largement au détriment de l’empreinte carbone générée par toutes ces importations. 

Prenons par exemple le biodiesel à base d’huile de palme. Il est évident qu’il ne protège ni la planète ni notre santé.

D’une part, sa production contribue à la déforestation en Asie et en Amérique du Sud, où les cultures de palmiers à huile remplacent peu à peu toute la flore indigène, en détruisant également la faune au passage. L’espèce des orang-outan, pour ne citer qu’elle, n’est plus qu’à un pas de l’extinction[2].

Et d’autre part, il ne rend pas le diesel “propre” pour autant, puisqu'il ne représente qu’à peine 10% du diesel consommé par nos moteurs, contre 90% composé de diesel polluant saturé de particules fines.

Le biodiesel produit à partir d’huile usagée, une valorisation sans conteste intelligente et utile… ne représente quant à lui que 3% des biocarburants produits en France en 2018. Et seulement 14%[3] de l’huile usagée utilisée provient de France, la plus grande partie étant importée de Chine. De nouveau pas terrible donc, du côté de l’empreinte carbone...

Les critères écologiques ne sont pas respectés

De plus, les biocarburants sont censés être soumis à des critères « conformes aux exigences du développement durable ». Mais ceux de première génération, qui se retrouvent aujourd’hui dans nos réservoirs, ne respectent pas ces critères.

La directive Énergies Renouvelables[4] le reconnaît explicitement dans son considérant §81:

« L’utilisation de terres cultivées existantes aux fins de la production de biocarburant et le déplacement consécutif de la production alimentaire (ou autre) vers de nouvelles terres arables, peut entraîner de la déforestation et la disparition de réservoirs de carbone. Cet effet, très difficile à quantifier, pourrait dégrader le bilan carbone global des biocarburants de première génération ».

La faim dans le monde a augmenté à cause des biocarburants

Les subventions accordées aux agriculteurs américains et européens pour fournir les biocarburants (colza et soja pour le biodiesel, blé, betteraves et maïs pour la bio-essence) détournent ces productions du marché alimentaire. La part destinée à la nourriture diminue : mécaniquement, les prix sur les marchés internationaux augmentent. Les pays qui dépendent de ces approvisionnements pour leur alimentation, notamment les pays en voie de développement, souffrent de l‘augmentation du prix des matières premières.

C’est pourquoi, en 2015, la Commission Européenne a finalement recommandé de RÉDUIRE la part des biocarburants dans l’essence et le diesel à 7%[5].

L’intention était bonne

Les résultats sont catastrophiques

Il faut arrêter !!!

La filière des biocarburants n’EST PAS une alternative crédible au pétrole.

L’énergie et l’argent investis dans cette filière conduisent à une IMPASSE.

Madame et Monsieur le Ministre, pour mettre fin à cette gabegie financière tragique qui ne sert ni les intérêts de nos agriculteurs, ni les intérêts des automobilistes, et encore moins les intérêts de la planète, je vous prie de toute urgence :

  • D’interdire l’utilisation d’huile de palme importée pour la fabrication de biocarburant
  • De supprimer les incitations financières aux productions agricoles destinées aux biocarburants
  • De ne conserver les exonérations fiscales applicables aux biocarburants que lorsqu’ils sont produits à partir de sources non alimentaires (déchets, résidus).

Auteur : Frédéric Forge

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