La France est devenue officiellement jeudi dernier la première capitale mondiale à imposer un QR code obligatoire pour circuler dans l’espace public
A peine mise en œuvre, cette mesure porte déjà ses « fruits » : c’est une catastrophe pour les commerçants. La colère et le désarroi s’accentuent jour après jour[2] :
C’est très simple : toutes (je dis bien toutes) les zones « protégées » par le QR code ont vu leur fréquentation s’effondrer, et les commerces et les restaurants, leur chiffre d’affaire dégringoler.
Ces derniers, les commerces et les restaurants, s’attendaient à tirer le gros lot.
Ils risquent à présent le dépôt de bilan.
Comment transformer une fête en désastre
Ce qui se passe aujourd’hui à Paris est le résultat d’années de mesures liberticides.
Le gouvernement (maintenant fantôme) d’Emmanuel Macron est parvenu à transformer le centre de Paris à l’image des centres-villes et des villages français : en désert.
En un endroit repoussoir.
Ils ont réussi à transformer une fête en désastre, un lieu de célébration, en champ de mine que l’on évite comme la peste.
Tout ça pour quoi ?
Pour laisser libre court à l’obsession de la surveillance et du traçage du gouvernement.
Il est encore temps de renoncer à cette folie qui transforme le centre de Paris en prison dorée et la France, en risée du monde : nous demandons l’abrogation immédiate du QR code obligatoire pour circuler dans Paris.
Ce désastre est d’autant plus tragique que RIEN ne justifie cette instauration arbitraire de QR codes pour avoir simplement le droit de marcher dans la rue.
Les QR codes ne vous protègent pas : ils vous contrôlent
Pour « sécuriser » une zone sensible, les préfectures de police ont toujours mis en place en cas d’évènement important des dispositifs de sûreté qui ont fait leurs preuves : barrières, déploiement des forces de l’ordre, contrôles d’identité, etc.
Pourquoi, du jour au lendemain, généraliser le recours aux QR codes sur les smartphones ?
La sécurité des JO ne l’impose pas.
Mais la collecte de vos données personnelles, si.
Car, pour recevoir un QR code agréé, vous devrez fournir des pièces justificatives qui vont bien au-delà d’un contrôle d’identité classique : justificatif de domicile, éventuels antécédents judiciaires, état civil, etc.
Autrement dit, vous devrez vous soumettre à une collecte de données intrusive et accepter de vous faire de facto ficher.
Déploiement de la technologie du Pass sanitaire puis vaccinal
Lorsque le pass sanitaire a fait son apparition en juillet 2021, puis qu’il s’est transformé en pass vaccinal en décembre 2021, j’avais alerté sur le danger que cette technologie du QR code, une fois acceptée une première fois par la population, risquait d’être déployée à d’autres fins.
Nous y sommes.
Le prétexte, en 2021, c’était la crise du covid.
Le prétexte, en 2024, ce sont les Jeux Olympiques.
Dans les deux cas, l’argumentaire est le même : « c’est pour votre sécurité ».
Il ne faut pas être grand devin pour comprendre que, si nous acceptons une fois de plus le déploiement de cet outil de contrôle, nous donnons au gouvernement le signal qu’il pourra le généraliser quand bon lui semble.
C’est pourquoi nous devons nous opposer fermement à la généralisation du QR code pour circuler dans l’espace public en 2024.
« C’est temporaire »
Évidemment, le préfet de police a annoncé que cette mesure serait temporaire.
Mais ne soyons pas dupes : la « situation exceptionnelle » justifiant l’emploi de cet outil de contrôle social pourra être brandie à la moindre occasion par la suite.
Élections, manifestations, rassemblements festifs… Chaque évènement social d’importance pourra servir de prétexte au recours à cet outil de contrôle arbitraire qu’est le QR code.
Et vous ne pourrez plus reculer, parce que vous l’aurez accepté les fois précédentes.
Et, une fois régulièrement utilisé, rien ne s’opposera à son déploiement quotidien.
Pour la police et le gouvernement en place, ce sera une puissante arme de contrôle politique et social.
Pour vous, ce sera l’équivalent d’un boulet de forçat ou d’un bracelet électronique de détenu : une contrainte limitant vos agissements et vos déplacements, permettant au pouvoir de contrôler ce que vous faites, et quand vous le faites.
Quels justificatifs devrez-vous apporter pour avoir le « bon » QR code ?
Lors du Pass vaccinal, pour obtenir le QR code permettant d’accéder à votre train, votre restaurant ou votre bibliothèque, vous deviez au préalable justifier d’une preuve d’injection.
Lors du Pass JO, pour obtenir le QR code vous permettant de circuler dans certaines zones, vous devez justifier de votre domicile et d’autres critères devant « encore être définis ».
Et à l’avenir ?
La technologie est prête pour que votre QR code soit déterminé par vos données de santé ou encore vos données bancaires.
Les autorités pourront vous empêcher unilatéralement d’accéder à telle zone ou à tel service en fonction de vos données.
C’est ce que l’on appelle le crédit social.
Il est encore temps de refuser cette perspective désormais très proche.
Du régime de libertés à un régime d’autorisations : voulez-vous vraiment du modèle chinois en France ?
Ce modèle de société existe déjà en Chine.
Selon votre « comportement » en tant que citoyen et acheteur, vos droits ne sont pas les mêmes.
Nous vivons de nouveau, en France, depuis la fin du pass vaccinal, dans un régime de libertés.
Nous nous apprêtons à basculer d’un régime de libertés à un régime d’autorisations, où circuler dans l’espace public, se promener, rentrer chez soi sera soumis à un QR code, comme en Chine.
On nous dit : « oui, mais c’est JUSTE pendant les Jeux Olympiques »
Si vous acceptez une seconde fois ce type de contrôle numérique pour vos déplacements, vous ne pourrez plus reculer.
Lentement, pas à pas, l’État pose les bases d’une dictature numérique
La généralisation du QR code pour contraindre la libre-circulation des citoyens est une arme supplémentaire d’un arsenal de dictature numérique expérimenté par la France à l’occasion des JO.
Durant les JO de Paris sont en effet « expérimentés » des méthodes de surveillance préoccupantes parmi lesquelles la VSA : la vidéosurveillance automatisée.
« La vidéosurveillance algorithmique est une nouvelle technologie qui se base sur l’utilisation de logiciels informatiques capables d’analyser en temps réel les images capturées par les caméras de surveillance », selon Arnaud Touati, avocat spécialisé dans le droit numérique.
Cette technologie, qui prétend sécuriser les « manifestations sportives, récréatives ou culturelles » au moyen de caméras et d’algorithmes, est jugée dangereuse par toutes les associations de défense des droits de l’homme.
Il s’agit de surveillance de masse généralisée, assistée par l’intelligence artificielle.
Autre outil « expérimental » déployé à grande échelle à l’occasion des JO de Paris : l’utilisation de drones de surveillance4.
Autrement dit, vous êtes surveillé dans la foule, suivi par des caméras volantes, et contrôlé et pisté par des QR codes.
Les JO de Paris, vaste prétexte au développement de la société de surveillance
Les JO de Paris servent de prétexte à l’ « expérimentation » de mesures intrusives et liberticides que nous n’accepterions pas en temps normal.
Dans 5 ans, si nous ne faisons rien, nous vivrons dans un pays où l’accès aux soins, notre liberté de circuler, nos autorisations de paiement, seront déterminés par un QR code établi en fonction de vos données personnelles.
Voulez-vous de cette société-là ?
Si ce n’est pas le cas, c’est le moment de refuser au gouvernement sa « carte blanche » pour déployer le crédit social via l’usage du QR code dans l’espace public.
Partagez cette pétition en masse avec vos proches avant qu'il ne soit trop tard, nous devons leur montrer que les citoyens français sont conscients du vertigineux risque démocratique en jeu !
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