POUR la sécurité alimentaire de tous : défendre les agriculteurs, c'est défendre notre avenir

Destinataire(s) : Michel Barnier
POUR la sécurité alimentaire de tous : défendre les agriculteurs, c'est défendre notre avenir

Monsieur le Premier Ministre,

Nous écrivons aujourd'hui non pas simplement pour vous interpeller, mais pour protéger les agriculteurs qui nourrissent notre pays.

Ces mêmes mains, aujourd'hui usées et épuisées, vous lancent un appel au secours. 

Si vous ne les écoutez pas, qui le fera ?

Nos agriculteurs, ceux qui nous nourrissent tous, sont laissés pour compte malgré votre dernière tentative de protection. 

Les prix planchers, que vous présentez comme une solution dans le cadre de la loi EGalim 4, ne sont qu'un miroir aux alouettes

Des chiffres, des lois, mais jamais la réalité de leurs vies n'est prise en compte

Ces femmes et ces hommes, dont la passion et la dignité sont aussi vastes que leurs champs, sont en train de sombrer. 

Prenez l’exemple de Martial Leau, éleveur et céréalier : "Avec les hausses de charges, nous allons perdre entre 20 et 30 % de nos revenus." (1)

Imaginez une seconde, Monsieur Barnier, ce que cela signifie pour lui, pour ses enfants, pour ses animaux, pour sa terre.


Comment peut-on appeler cela vivre décemment ?

Monsieur le Premier Ministre, nous vous exhortons de regarder dans les yeux de ces agriculteurs. 

De voir la fatigue qui s'y loge, non pas la fatigue de ceux qui travaillent dur – car cela, ils l'ont toujours fait avec honneur – mais la fatigue de ceux qui ne voient plus d'issue. 

Jean-Luc Pruvot, éleveur laitier dans l'Aisne, en témoigne : "Un truc que je n'avais jamais vu en quarante ans de salon, ce sont des CRS avec des boucliers..." (2)

Ce n’est pas seulement une image de révolte, c’est l'expression d'une fracture béante entre ceux qui travaillent la terre et ceux qui les gouvernent

Le monde agricole s'effondre, et tout ce que nous voyons, ce sont des barricades. 

Mais la véritable barricade, c'est celle que la loi EGalim 4 a érigée entre les agriculteurs et un revenu juste.

Les mécanismes de contrôle sont factices, un jeu de dupes où les distributeurs trouvent toujours une échappatoire pour maximiser leurs profits, pendant que les producteurs, ceux qui se lèvent à l’aube pour traire, semer, récolter, ne récoltent que des miettes. 


Où est la justice dans ce système ? Où est la dignité ? 

Quand un agriculteur travaille 70 heures par semaine et n'a même pas l'assurance de gagner ce qu'il mérite, nous devons nous poser des questions profondes sur l’état de notre pays.

Monsieur Barnier, si cette situation vous touche (permettez-moi d’en douter), il faut agir

Ne laissez pas la France perdre ses agriculteurs. Ne laissez pas ces terres se vider, ces exploitations familiales disparaître sous le poids d'une économie qui les ignore. 

Avec cette pétition, nous demandons : 

  • une révision des prix planchers ;
  • une augmentation de 15 à 20 %, au minimum, pour qu’ils puissent couvrir les coûts réels de production et garantir un revenu juste ; 
  • une transparence totale sur la répartition des marges entre producteurs, distributeurs, et consommateurs.

Les agriculteurs français ne demandent pas la charité. Ils demandent la justice

Au-delà des questions économiques, cette crise ne touche pas seulement les agriculteurs : elle menace la sécurité alimentaire de toute la France. 

Ceux qui nous nourrissent, ceux qui cultivent la terre, élèvent les animaux et veillent à la qualité de nos aliments sont en danger.

Si nous ne leur garantissons pas un revenu juste, comment pouvons-nous espérer préserver notre souveraineté alimentaire ? 

Comment pouvons-nous continuer à remplir nos assiettes de produits locaux, de qualité, et surtout, produits dans le respect de la nature et des hommes ?

Les agriculteurs sont les gardiens de notre sécurité alimentaire


Chaque exploitation qui ferme, c'est une parcelle de notre indépendance qui disparaît

Dans un monde où les crises mondiales perturbent de plus en plus les chaînes d'approvisionnement, où les événements climatiques extrêmes bouleversent la production alimentaire à l'échelle mondiale, la France ne peut se permettre de dépendre toujours plus des importations.

Protéger nos agriculteurs, c'est protéger notre avenir. 

Si nous ne garantissons pas aujourd'hui une rémunération décente à ceux qui travaillent pour nous nourrir, demain, ce seront nos enfants qui paieront le prix de notre inaction. 

Nous devons être solidaires avec ceux qui sont à la base de notre système alimentaire, car sans eux, il n'y aura plus de sécurité, ni de qualité dans nos assiettes.

Ils demandent à pouvoir vivre dignement, à ce que leur travail soit respecté et rémunéré à sa juste valeur. 

Parce qu'au-delà des chiffres, au-delà des lois, il y a des hommes et des femmes. 

Des familles. Des vies.

Monsieur le Premier Ministre, pour nos terres, pour nos enfants, pour notre sécurité alimentaire, revoyez ces lois qui fragilisent ceux qui nous nourrissent. Car il n'y a pas de France forte sans agriculteurs forts.


Signez cette pétition pour soutenir nos agriculteurs, pour la justice, pour la dignité, pour notre sécurité alimentaire.

Pour nos terres. Pour nos agriculteurs. Pour la France.

Auteur : Mélanie Sigali

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