Nous, professeurs des écoles contractuels dans le département de Seine-Saint-Denis, déclarons que la façon dont nous sommes gérés par la DSDEN du 93 ne nous permet pas d’exercer notre métier sereinement et s’avère être cause de souffrance au travail. Par conséquent, nous cherchons à obtenir audience auprès du directeur académique, M. Antoine Chaleix, fort du soutien de nos collègues.
Nos affectations ne tiennent pas compte de nos préférences pédagogiques et les vœux géographiques formulés, souvent, ne sont pas respectés. Des collègues souhaitant exercer en maternelle se retrouvent en cycle 3 et vice-versa dans des écoles à plus de deux heures de leur domicile. De plus, nous disons que le manque de visibilité chronique qui génère un stress important au quotidien pourrait être évité par la DSDEN. Il n’est pas acceptable d’apprendre une affectation longue au matin du 1er septembre alors que l’enseignante titulaire a prévenu de longue date de son départ en congé maternité. C’est pourquoi nous demandons :
- La prise en compte de vœux pédagogiques et le respect des vœux géographiques.
- A connaître nos classes de septembre avant la fin de l’année scolaire en cours dans le cas des remplacements longs et des affectations à l’année.
- Le versement des indemnités de déplacement pour les contractuels (ISSR).
- La titularisation des contractuels qui le souhaitent.
Nos salaires sont objet d’angoisse. Chaque mois, le salaire est différent en fonction des arriérés dus à des oublis de primes et parfois des trop perçus à rembourser. Il nous est difficile d’obtenir des réponses car les gestionnaires de paye sont souvent injoignables. Par ailleurs, les contrats signés cette année ne tenaient pas compte des changements d’échelon prévus tous les 3 ans d’ancienneté. Nous demandons donc :
- La prise en compte de notre avancement d’échelon tous les 3 ans.
- La création des postes de gestionnaires de paye nécessaires afin de répondre à la demande des personnels.
- La fin de la pratique qui consiste à ne verser aux nouveaux entrants qu’une partie de leur salaire au mois de septembre pour compenser le mois suivant.
Notre formation parfois inexistante, souvent inadaptée et notre évaluation génératrice d’un stress intense, doivent changer. Nous jouons le renouvellement de notre contrat sur des visites éclair de conseillers pédagogiques et des avis de directeurs dont nous ne connaissons pas le contenu. On ne peut être formé correctement par la personne qui a le pouvoir de nous mettre au chômage. Nous demandons donc également :
- Que les conseillers pédagogiques chargés de produire un rapport pour le renouvellement de notre contrat ne soient pas ceux qui assurent les visites dites « conseils ».
- La transparence de tous les rapports transmis à la DSDEN sur notre pratique professionnelle.
- La possibilité de bénéficier des mêmes formations que pour les collègues titulaires.
Nous avons besoin de nous rassembler et de briser notre isolement. Les difficultés que nous rencontrons sont partagées par les plusieurs centaines de professeurs des écoles contractuels que nous sommes, rien qu’en Seine-Saint-Denis. Soyons nombreux à signer cette pétition et à assister aux prochaines assemblées générales.
Avec le soutien des syndicats SUD éducation 93 et Snudi FO 93
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