Depuis le « Nous sommes en guerre » de mars 2020, le président de la République dirige le pays avec un Conseil de défense et décide de mesures sanitaires variables et autoritaires (confinements, couvre-feux, pass sanitaire). Or, comme le déclara le philosophe Michel Foucault : « la domination n’est qu’une relation de pouvoir de crise. Mais dès qu’on le peut, on gouverne, on ne domine pas ».
Pour retrouver une gouvernance respectueuse de l’esprit de la Vème République, il faudra revenir sur le quinquennat qui accorde trop de pouvoir à l’Exécutif par rapport au Législatif et au détriment même de présidents qui peinent à enchaîner deux mandats.
Pour ce faire, il importe d’en finir avec l’alignement des mandats présidentiel et des députés, et d’instaurer une élection nationale à mi-mandat présidentiel. Donc passer du quinquennat au sextennat présidentiel mais réduire le mandat des députés à trois ans.
Ainsi, le président pourra perdre la majorité à l’Assemblée s’il ne tient pas ses engagements de candidat et les députés devront être plus proches de leurs électeurs s’ils veulent être réélus – un député est d’abord un représentant de la nation avant que d’être celui d’un parti ou d’un mouvement.
L’esprit de la Vème République, c’est un président préside en nommant un premier ministre responsable devant l’Assemblée nationale et le Sénat. En aucun cas ce premier ministre n’a vocation à n’être qu’un exécutant du président, c’est lui qui doit gouverner le pays s’il garde la confiance du président et du Parlement.
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