Ne laissons pas notre santé entre les mains d’intérêts étrangers !

Destinataire(s) : Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l'Accès aux soins
Ne laissons pas notre santé entre les mains d’intérêts étrangers !

Un symbole de la pharmaceutique en France est attaqué par un fonds d'investissement américain.

En effet, le Doliprane est en passe de se faire racheter et de battre pavillon étranger.

Je ne suis pas un fervent défenseur de ce médicament, vous vous en doutez. Les limites et les effets indésirables sont d'ailleurs bien documentés[1].

Mais il s'agit de défendre les intérêts de nos concitoyens, et de ne pas voir des fonds étrangers s'emparer de la souveraineté sanitaire de la France.

Au risque de me répéter, je ne suis pas un défenseur du Doliprane.

Mais force est de constater qu’il constitue le premier recours des Français en cas de fièvres ou de douleurs.[2]

Depuis son invention en 1957, le Doliprane[3] est en grande partie fabriqué en France.[4]

Sa vente au fonds américain CD&R représenterait une menace pour notre sécurité sanitaire. 

Et c’est une désillusion pour ceux qui ont cru aux promesses de M. Macron et son Gouvernement pendant la crise du Covid. Nous y reviendrons plus loin.

La cession de Doliprane : une menace pour notre souveraineté sanitaire ?

Chaque année, 453 millions de boîtes de Doliprane sont produites en France, alimentant nos pharmacies et nos foyers.[5]

Cette production garantit : 

  • un accès facile et abordable à un médicament de première nécessité pour nos concitoyens ;
  • un approvisionnement rapide en cas de hausse soudaine de la consommation.

En cédant à un fonds Américain, la France entame, selon moi, sa capacité à répondre aux besoins de sa population en priorité.

Car si demain une nouvelle crise épidémique survenait, à qui le futur propriétaire américain vendra en priorité sa production de Doliprane ? Aux Français ? Ou aux Américains ? Le choix risque d’être rapide…

Mais ce n’est pas tout.

Démocratiquement parlant, ce projet de vente est un scandale.

Lors de la crise du Covid, le gouvernement avait promis de relocaliser la production de paracétamol (la molécule du Doliprane) et d’autres produits de santé afin de renforcer notre capacité nationale à répondre aux urgences sanitaires.[6]

Cette cession serait une trahison de cet engagement pris devant les Français et réitéré depuis lors des élections.[7]

Nos représentants s’en rendent-ils compte ? 

Que devons-nous penser ? Que ces promesses étaient censées apaiser nos préoccupations au moment de la crise ? Qu’elles n’engagent que ceux qui les croient ? Notre élite politique ferait-elle preuve de cynisme ?

En démocratie, les hommes politiques doivent honorer leurs promesses. 

Dans le domaine sanitaire, leurs décisions, leurs actions peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des Français. 

Sécurité sociale, recrutement, formation des personnels de santé, modernisation des hôpitaux, évaluation indépendante des médicaments et, dans le cas qui nous intéresse ici, maîtrise de l'approvisionnement du pays en produits essentiels sont des sujets sérieux ; les promesses doivent être tenues ; les Français doivent continuer à avoir confiance dans le système de soin.

Et c’est sans compter sur les erreurs du passé que nous devons garder en mémoire.

Les erreurs du passé : ne reproduisons pas le scénario Alstom

La potentielle vente de la filiale Doliprane à un fonds américain peut rappeler celle d’Alstom à General Electric, une transaction qui a laissé des cicatrices profondes dans notre tissu industriel[8],[9]. 

Ce rachat a eu en outre des répercussions dramatiques sur l'emploi.

Si nous ne faisons rien, la cession de Doliprane pourrait mener à une situation similaire. 

Selon moi, nous ne pouvons croire les promesses des financiers américains. Leurs promesses de maintien de l’emploi ne paraissent pas crédibles. Elles semblent être faites que pour éteindre les multiples polémiques que ce projet a fait naître.

Ces gens pensent et réfléchissent principalement en termes de profits financiers. Personne ne peut l’ignorer.

Si CD&R investit dans la filiale de Sanofi, propriétaire de Doliprane, c’est probablement pour en tirer un maximum de profit financier. Cela pourrait entraîner des licenciements voire une délocalisation de la production dans quelques mois ou quelques années.

La part ultra-minoritaire que l’Etat compte prendre dans la filiale (2% ! [10]) n’y changera rien selon moi.

D’ailleurs il y a fort à parier que CD&R deviendra, un jour, actionnaire majoritaire. Les financiers de CD&R auraient alors les mains libres, définitivement. 

Il est probable que ce jour arrive bien plus vite qu’on ne le pense…

Enjeux de santé publique : des pénuries et une dépendance inacceptables

La crise du Covid-19 a montré à quel point notre dépendance aux chaînes d'approvisionnement étrangères peut être dangereuse en période de crise.[11]

Nous avons tous vu les conséquences de la rupture des chaînes logistiques internationales pour nos besoins médicaux. 

En quelques semaines, la France s’est trouvée en situation de pénurie. Pénuries d'équipements de protection individuelle tels que masques médicaux, gants, écrans faciaux, produits de désinfection, respirateurs d'oxygénothérapie, ventilateurs…[12]

Aujourd’hui encore, les tensions sur l'approvisionnement en produits médicaux se font toujours sentir. Céder la production du Doliprane ne ferait qu'exacerber ces tensions.[13]

Pouvons-nous réellement nous permettre de perdre le contrôle de la production d’un médicament aussi crucial ?

A mon avis, l'urgence serait plutôt de relocaliser la production de médicaments essentiels, tels que des antibiotiques, la morphine ou des anticancéreux[14] et bien sûr les antidouleurs.

Ce genre d’initiative serait une vraie réponse aux faiblesses révélées par la crise sanitaire. 

En cédant le Doliprane, la France ferait exactement le contraire !

Exigeons une action immédiate

Cette vente menace non seulement notre industrie pharmaceutique, mais aussi la santé de millions de Français.[15]

L'indépendance sanitaire est un enjeu de souveraineté nationale et de sécurité publique. Nous ne devons pas laisser les décisions économiques compromettre notre capacité à nous soigner de manière indépendante.

Nous exigeons donc :

  • L’arrêt immédiat de la vente de la filiale Doliprane à CD&R
  • Des garanties législatives pour protéger les industries stratégiques, notamment les médicaments essentiels, contre des rachats étrangers.
  • Des engagements fermes pour relocaliser la production de médicaments en France, afin d'assurer notre sécurité d'approvisionnement à long terme.

Chaque signature compte. Ensemble, nous devons dire NON à cette cession qui met en péril notre santé collective. Ne restons pas passifs face à cette menace qui risque de reproduire les erreurs du passé.

Signez cette pétition dès maintenant pour exiger des actions concrètes de nos dirigeants. Mobilisons-nous pour sauver le Doliprane et protéger notre souveraineté sanitaire.

Auteur : Thibaut de Santé Non Censurée

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