Le constat est sans appel, les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à vitesse grand V.
Selon le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) la population des oiseaux a décliné d’un tiers en 15 ans et le rythme s’intensifie ces deux dernières années.
La raison ? Une agriculture qui s’intensifie sans cesse et qui ne cesse de recourir à toujours plus de produits chimiques.
Une catastrophe écologique à prévoir
Ce n’est pas une coïncidence, le déclin des oiseaux est particulièrement observable dès 2008-2009, année correspondant à la fin de l’obligation des mises en jachère imposée par la politique agricole commune ainsi qu’à la généralisation de l’usage de pesticides neurotoxiques comme les néonicotinoïdes par exemple, qui restent présents des années dans nos sols.
Conséquence : en 30 ans, 421 millions d’oiseaux ont disparu en Europe, si bien que des espèces comme le chardonneret, qui a perdu 25% de ses effectifs en 10 ans, a été ajouté à la liste rouge des espèces menacées en France.
Les pesticides à l’origine du « génocide animalier »
En France, l’agriculture répand chaque année plus de 65 000 tonnes de pesticides afin de “protéger” leur production des insectes ou des animaux qui pourraient nuire aux récoltes.
Ces pesticides empoisonnent les rongeurs et les insectes, si bien que les oiseaux qui viendront se nourrir seront empoisonnés ou au mieux mourront de faim et cesseront de nourrir les oisillons.
Et lorsque ces pesticides ne tuent pas, ils laissent des lésions irréversibles impactant la fertilité et la robustesse des oiseaux.
En 2018, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), a publié un premier rapport montrant l’impact des pesticides sur les oiseaux : la mort causée par les pesticides a été déclarée probable dans 70% des cas d’oiseaux morts étudiés.
Après les oiseaux, ce sera à notre tour
Ces constatations sont alarmantes, nous constatons l’impact meurtrier de l’usage des pesticides et de l’agriculture intensif et pourtant : on assiste aujourd’hui à un usage décomplexé du glyphosate, à la réautorisation de l’usage des néonicotinoïdes...
Comme le précise l’écologiste Fabrice Nicolino, autrefois, on utilisait les canaris dans les mines pour se prévenir du danger de mort provoqué par le grisou… le signal aujourd’hui n’est-il pas assez clair ?
Les ornithologues estiment aujourd’hui que si l’on continue ainsi, ce sera tout bonnement la fin de la biodiversité comme nous la connaissons.
Sommes-nous condamnés ?
Pas encore. Du moins nous pouvons agir avant qu’il ne soit trop tard.
Plus que jamais il est temps de se raisonner.
D’une part en interdisant l’usage des pesticides qui se retrouvent dans nos sols, nos légumes, notre consommation et qui détruisent petit à petit notre biodiversité et notre santé.
D’autre part en adoptant des modèles alternatifs, comme cet agriculteur bio de betteraves dans le nord de la France, dont les productions ont été épargnées par la jaunisse.
À votre échelle, vous pouvez agir maintenant en commençant par signer cette pétition.
Sources
- https://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2018/03/20/les-oiseaux-disparaissent-des-campagnes-francaises-a-une-vitesse-vertigineuse_5273420_1652692.html
- https://www.franceculture.fr/environnement/les-pesticides-principale-cause-de-la-disparition-des-oiseaux-en-france
- https://www.letemps.ch/opinions/mort-animaux-menace-hommes
- https://positivr.fr/betteraves-bio-sans-pesticides-neonicotinoides-sur-le-front/
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