Pétition à l’attention de Dr François Arnault, président de l’Ordre des médecins
Le 16 décembre dernier, la chambre disciplinaire de première instance du conseil régional de l’Ordre des médecins à Bordeaux sanctionnait le Dr Victor Acharian, gynécologue à Pau, d’une interdiction d’exercer de six mois, dont cinq avec sursis[1].
Qu’avait fait de si grave ce praticien pour mériter une telle sanction ? Avait-il prescrit des médicaments toxiques ? Pratiqué des avortements clandestins ? Désinformé ses patientes sur les maladies sexuellement transmissibles ? Violé le secret médical ?
Non, rien de tout ça : le Dr Acharian a simplement refusé d’examiner… un transexuel !
Un jour d’août 2023 en effet, un transsexuel (un homme désirant changer de sexe et en voie de « transition » hormonale pour effectuer ce changement) s’était rendu dans son cabinet et avait demandé à être examiné. Le Dr Acharian lui avait alors rappelé qu’il était gynécologue et qu’il était donc spécialisé dans la santé des femmes, et uniquement des femmes. Quoi de plus logique ?
Cette réponse de bon sens lui vaut pourtant immédiatement d’être taxé de « transphobe » par la personne venue le consulter, laquelle s’empresse de laisser un avis très négatif à son propos sur Google et saisit l’Ordre des médecins, tandis que des associations militantes, parmi lesquelles SOS Homophobie, médiatisent l’affaire et déposent une plainte.
On marche sur la tête !
Cette polémique sur fond d’indignation et de chasse aux sorcières a porté ses fruits : sous la pression des activistes, le conseil régional de l’Ordre des médecins a cédé au battage médiatique et sanctionné le Dr Acharian en dépit du bon sens le plus élémentaire.
Oui, vous avez bien lu : on a interdit à un gynécologue d’exercer son métier parce qu’il a refusé de dire qu’un homme était une femme!
Contre le révisionnisme scientifique mené par l’idéologie trans
Cette malheureuse affaire est symptomatique du climat de « révisionnisme scientifique » qui progresse en France depuis quelques années. Par crainte de froisser certaines minorités promptes à se victimiser, les institutions médicales les plus officielles commencent à faire passer les idéologies à la mode du jour avant les réalités biologiques. Au risque de délivrer un message confus et de commettre de graves injustices comme cette sanction professionnelle quasi surréaliste.
Comment faire confiance à son médecin si la biologie est niée et si plus rien n’a de sens ?
Si la « dysphorie de genre » constitue un trouble identitaire à prendre au sérieux et auquel la médecine devrait pouvoir répondre d’une façon ou d’une autre, ça ne devrait pas être au prix de l’adoption d’un discours inversant ou niant les données naturelles. La gynécologie, en aucun cas, ne saurait prendre en charge des patients masculins ou faire mine de croire qu’ils sont des femmes alors qu’ils sont nés hommes. Les aspirations d’un individu à devenir autre chose que ce qu’il est, pour légitimes qu’elles soient, ne devraient pas être confondues avec le réel.
Dès le début de la polémique, le Dr Acharian a été très clair : « Ces personnes [les transsexuels] sont sous traitement hormonaux, prescrits par des services spécialisés, expliquait-il dans Le Figaro en septembre dernier. Je leur laisse le soin de les contrôler. »[2]
Cette mise au point constitue-t-elle un délit ?
Ce que l’on voudrait faire passer pour une faute professionnelle ressemble furieusement à un délit d’opinion. A ceci près que cette opinion n’en est pas vraiment une, puisqu’il s’agit tout simplement d’un rappel de quelques réalités élémentaires.
Cette sanction inique ouvre la voie à des dérives qui entament la crédibilité de la profession médicale, c’est pourquoi nous la contestons.
Soutien au Dr Victor Acharian dans cette chasse aux sorcières insensée
Plusieurs observateurs, aux Etats-Unis, au Canada ou en Angleterre, nous alertent depuis quelques années en nous prévenant que la folie qui s’est emparée de leurs sociétés pourrait bien finir par traverser l’Atlantique et sévir chez nous aussi.
Abigail Shrier, journaliste au Wall Street Journal, tirait déjà la sonnette d’alarme en 2022 : « L’emprise militante sur tous nos établissements et institutions de santé agréées est responsable du fait que les bons médecins sont effrayés à l’idée d’exercer un vrai diagnostic médical dans ce pays. »[3]
Le Dr Victor Acharian paie le prix fort d’une idéologie féroce et aveugle : la mort sociale. « Autrefois, nier que le pain puisse devenir le corps du Christ constituait un délit répréhensible. Désormais, c’est nier qu’un homme puisse devenir une femme, observe l’écrivain et journaliste britannique Brendan O’Neill. La punition a changé au fil des siècles : dans le passé, on brûlait votre corps ; aujourd’hui, on ne brûle plus que votre réputation – mais l’accusation est la même : vous avez offensé l’orthodoxie et méritez soit la mort, soit l’“annulation”, qui est une forme de mort – la mort sociale. […] Il n’est pas illégal de dire : “Cette personne qui a un pénis est un homme, pas une femme”, c’est même une vérité, pourtant combien peu sont prêts à s’y risquer ! »[4]
On croirait presque que c’est du cas du Dr Acharian dont il est question !
Or ce qui nous paraissait hier un délire typiquement américain a fini par déteindre sur une partie de la société française. Nombre de médecins cèdent désormais aux pressions militantes des associations, font semblant de croire que la réalité est le contraire de ce qu’elle est, et rares sont ceux qui, comme le Dr Acharian, osent encore rappeler les évidences de la biologie humaine.
C’est ce qu’observe l’universitaire Claude Habib : « Si tant de jeunes entament le triste et périlleux parcours [de la transition], bien plus nombreux sont ceux autour d’eux qui n’ont rien dit, qui encouragent ou laissent faire, sous prétexte de compassion et de largeur de vues, mais en vérité par faiblesse et pour rester en phase avec l’air de ce temps qui n’est plus tout à fait le leur. »[5]
Si cette faiblesse est coupable chez les journalistes ou chez les hommes politiques, elle l’est encore davantage chez les médecins !
Et c’est parce que le Dr Acharian, lui, n’a pas cédé à ce chantage idéologique, qu’il doit être immédiatement réintégré dans ses fonctions et qu’il doit voir son honneur professionnel rétabli.
Il en va de la justice et de la déontologie.
Cette sanction injustifiée, si elle n’était pas levée au plus vite, constituerait un dangereux précédent et ouvrirait la voie à d’autres aberrations peut-être plus graves encore.
Nous vous invitons à vous opposer massivement à la suspension du Dr Victor Acharian et à réclamer sa réintégration à l’Ordre des médecins, pour qu’il puisse exercer son activité auprès de femmes biologiques qui en ont véritablement besoin.
C’est maintenant qu’il faut intervenir, pour empêcher que l’inversion du réel ne soit sanctifiée par les autorités médicales françaises !
Au Dr François Arnault, président du Conseil national de l’Ordre des médecins
Monsieur,
La chambre disciplinaire de première instance du conseil régional de l’Ordre des médecins à Bordeaux a prononcé le 16 décembre dernier une interdiction d’exercer de six mois (dont cinq avec sursis) à l’encontre du Dr Victor Acharian, gynécologue à Pau. Il est reproché à celui-ci d’avoir, en août 2023, refusé d’examiner un homme en voie de “transition” (transsexuel) se présentant comme une femme.
Nous ne comprenons pas cette sanction, qui nous paraît aller à l’encontre du bon sens et remettre en cause les évidences biologiques sur lesquelles se fonde la médecine. Comment peut-on reprocher à un gynécologue, médecin spécialiste de la santé des femmes, de refuser d’ausculter une personne qui, en dépit de ses ressentis personnels et de son choix de transition (hormonale, chirurgicale ou autre), demeure biologiquement un homme ?
Cette sanction nous apparaît à la fois comme une injustice grave exercée contre un praticien qui n’a fait que rappeler une évidence d’ordre naturel, comme un manquement à la déontologie la plus élémentaire et comme la porte ouverte à une forme de “révisionnisme scientifique” qui, sous la pression de certains lobbies, pourrait demain gagner du terrain et créer un précédent. Le déni de réalité qui transparaît à travers cette décision incompréhensible du conseil régional de l’Ordre des médecins délivre au public un message confus et entame la confiance que les Français accordent à la profession médicale.
En outre, cette décision semble entériner le pouvoir d’influence croissant de certains groupes d’activistes pour qui l’idéologie prime sur les vérités scientifiques. Les praticiens, dans leur souci de veiller sur la santé des patients en s’appuyant sur les acquis de la médecine, ne devraient pas céder aux nouveaux dogmes à la mode ni capituler devant le chantage moral des militants de la cause trans. Il en va de la santé des Français et de la crédibilité des médecins.
C’est pourquoi nous vous demandons de réintégrer le Dr Victor Acharian dans ses fonctions, sans conditions et aussi vite que possible.
Avec mes salutations,
Sébastien Duparc
1. "Deux mois d'interdiction d'exercer pour le gynécologue qui avait refusé d'examiner une femme trans", Le Figaro2. "Un gynécologue attaqué pour avoir refusé d'examiner une femme trans", Idem3. "Entretien avec Abigail Shrier", Éléments n°1964. "Entretien avec Brendan O'Neill", Éléments n°2065. "La Question trans", Gallimard
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