Un retour en arrière
Le gouvernement zimbabwéen a annoncé vouloir légaliser le commerce international d’ivoire interdit depuis 30 ans. Le pays tente de trouver des alliés et a demandé le soutien des pays Européens.
Stoppons le braconnage, ne l’encourageons pas !
Depuis 1989, la CITES ( convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction ) régit l’interdiction du commerce mondial d’ivoire.
Le Zimbabwe accueille la deuxième plus grande population d’éléphants au monde avec environ 100 000 spécimens et est l’un des seuls pays où la population de cette espèce protégée augmente.
Cela semble être une raison suffisante pour le gouvernement pour réduire leur protection en facilitant le travail des braconniers !
Une question d’argent
La pandémie a coûté très cher au pays qui dépend en grande partie du secteur du tourisme. En pleine crise économique, les ressources financières pour la sauvegarde des parcs se raréfient. La véritable motivation de cette demande est une fois de plus purement économique, la vente de leur stock d’ivoire pourrait rapporter jusqu’à 600 millions de dollars au pays.
Comment prétendre vouloir protéger l’espèce pour au final se faire de l’argent facile sur son dos ?
Abattage de masse
Sous l’argument de la protection des autres espèces et du risque que représente la population croissante pour les communautés locales, le pays pense également vendre 500 permis de chasse faisant renaître ainsi l'abattage de masse, une pratique à l’arrêt depuis 1988.
Oui, je vous parle bien d’une pratique d’un autre siècle consistant à traquer puis abattre un animal protégé avant de prendre une belle photo Instagram et de lui scier ses défenses qui serviront de souvenir de vacances.
Ne cédons pas !
Ces mesures envoient un signal de relâchement aux braconniers et autres organisations criminelles et les confortent dans leurs actions. Autoriser cette vente reviendrait à encourager l’exploitation d’une espèce protégée à des fins commerciales.
En 2019, le Zimbabwe avait déjà réclamé le droit de vendre son ivoire acquis par morts naturelles ou confiscations mais la demande avait été refusée par la CITES.
Cependant, certains pays comme le Japon où la demande d’ivoire est élevée, ont déjà apporté leur soutien au Zimbabwe en faveur de la légalisation. Nous demandons aux États signataires de se positionner de nouveau contre cette décision qui pourrait être catastrophique pour le futur de l’espèce.
Nous demandons à la communauté internationale :
- de trouver les ressources financières nécessaires à la protection de l’espèce pour aider le Zimbabwe qui ne devrait pas être le seul porteur de cette responsabilité
- de se positionner clairement contre la légalisation du commerce d’ivoire
- de se positionner clairement contre l’abattage massif d’éléphants et au tourisme de chasse
Continuons ce combat pour la biodiversité, ne reculons pas. Signez cette pétition !
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