Selon l’émission Capital [1], le géant américain Amazon, leader de la vente en ligne, serait aussi un champion du gaspillage :
- 3,2 millions d’objets manufacturés NEUFS auraient été jetés en 2018 par Amazon en France. Des machines à café, des téléviseurs, des jouets pour enfants… Il s’agit en grande majorité d’invendus, mais aussi de produits retournés par les clients.
- 70 à 80% des objets jetés étaient vendables et la plupart encore dans leur emballage d’origine, selon un ancien employé interrogé en caméra cachée.
- en tout, Amazon jetterait 300 millions d’objets par an, tous pays confondus [2]
Cet employé a aussi déclaré que ce n’était pas un acte isolé mais bien une politique de destruction quasi systématique.
“On jette une machine à café parce que la date de péremption des capsules offertes est dépassée ou parce qu’un nouveau modèle est sorti”.
Les produits jetés sont soit incinérés immédiatement, soit envoyés dans des décharges à ciel ouvert en pleine campagne, où ils mettront plusieurs dizaines d’années voire plus à se décomposer (500 anspour une couche jetable par exemple [3]), tout en polluant les sols durant ce temps.
Et le pire, c’est que cette pratique est totalement légale !
Produire plus pour… détruire plus !
Cette situation aberrante, tant pour les consommateurs que pour l’environnement, viendrait des directives de stockage d’Amazon : l’entreprise stocke énormément de produits pour pouvoir les livrer le plus rapidement possible, souvent le jour même !
Les coûts de stockage imposés par le géant américain sont tellement onéreux, que les vendeurs (chinois pour la plupart) préfèrent s’en débarrasser pour quelques centimes au lieu de payer des dizaines d’euros par marchandise pour les stocker ou les rapatrier [4].
Si l’on prend en compte les ressources utilisées pour la fabrication, le transport et le conditionnement de ces produits et ce avant même leur destruction, le gaspillage lié à cette pratique explose.
Encore une fois, le profit passe avant le bon sens ou la protection de l’environnement.
En finir avec ces pratiques rétrogrades
A l’heure où les actions citoyennes se multiplient : marches pour le climat, grèves étudiantes ;
A l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité sont au coeur des préoccupations des Etats, des associations et des citoyens ;
A l’heure où chacun essaie d’agir à son échelle pour le climat, les grandes entreprises, principales responsables du réchauffement climatique et de la pollution, continuent de déverser leur déchets en toute impunité.
Vous et moi, ainsi que nos familles et nos enfants, sommes victimes de la conduite choquante des grandes entreprises.
Rendons illégale cette pratique !
Suite à ces révélations, la secrétaire d'État à la Transition Écologique et Solidaire, Brune Poirson, s’est dit “outrée” et profondément “choquée”. Elle a ainsi déclaré “Dans les mois à venir, une loi va passer au Parlement qui va interdire ce type de pratique. Des entreprises comme Amazon ne pourront plus jeter des produits qui sont encore utilisables”[5].
Ce projet de loi “anti-gaspillages pour l’économie circulaire” sera présenté à l’Assemblée dans les prochaines semaines, pour un vote avant l’été.
Cependant, à AUCUN MOMENT il n’est fait mention de cette mesure dans le projet de loi ! [6]
C’est tout simplement scandaleux.
Nous demandons donc dès maintenant l’insertion d’un nouvel article dans ce projet de loi sur l’économie circulaire, afin de sanctionner les entreprises comme Amazon qui jettent des produits pouvant toujours être vendus.
A ce niveau là, ce n’est pas une prise de position politique, mais une simple question de bon sens.
Agissons avant qu’il ne soit trop tard
Il nous faut donc agir maintenant, car une fois le projet de loi présenté au Parlement, l’occasion risque de ne pas se représenter de sitôt !
Rien ne changera si vous et moi ne nous mobilisons pas contre ces pratiques révoltantes polluant notre environnement.
Parce que notre planète ne doit pas servir de poubelle aux grandes entreprises, je vous invite à envoyer un signal fort aux élus en signant cette pétition et en la partageant autour de vous.
Si chaque signataire transfère cette pétition à cinq personnes, qui elles-mêmes la partagent à cinq autres personnes… Nous pouvons provoquer un véritable raz de marée de signatures, face auquel le gouvernement ne pourra pas fermer les yeux.
Oui, je signe la pétition pour sanctionner la destruction des invendus neufs par les grandes entreprises !Pétition adressée à Madame la Secrétaire d’Etat à la Transition Écologique et Solidaire Brune Poirson et à Madame la Ministre de la Transition Écologique et Solidaire Elisabeth Borne :
Je vous invite à joindre le geste à la parole en insérant dès maintenant un nouvel article dans ce projet de loi sur l’économie circulaire, afin de sanctionner les entreprises comme Amazon qui jettent des produits pouvant toujours être vendus. |
[1] https://www.6play.fr/capital-p_860/vetements-aliments-produits-neufs-revelations-sur-un-gaspillage-industriel-scandaleux-c_12291439
[2]https://mrmondialisation.org/des-millions-de-produits-neufs-detruits-par-amazon-une-hypocrisie-politique/
[3]https://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=139
[4]https://www.lepoint.fr/societe/l-impressionnant-gaspillage-du-groupe-amazon-en-france-13-01-2019-2285436_23.php
[5]https://www.lepoint.fr/societe/l-impressionnant-gaspillage-du-groupe-amazon-en-france-13-01-2019-2285436_23.php
[6]https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/la-loi-sur-l-economie-circulaire-decoit-meme-avant-sa-presentation-146856.html
Mises à jour
05 juin 2019
"On attend plus de garanties du gouvernement"
Cette mesure va dans le bon sens, mais elle n’est pas contraignante pour les entreprises.
Aucune sanction. Aucun montant d’amende. Aucun système de contrôle prévu.
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