Pour la lutte contre un écocide localisé
Pendant l'été, nous nous sommes tous indignés à la vue des images de la forêt amazonienne qui brûlait. Quelle horreur que de voir les poumons de la planète, le berceau de la biodiversité, partir en fumée à vitesse grand V !
Qui plus est, loin d'être le fruit d'un accident fortuit, ces incendies relèveraient de la main de l'homme selon les explications de Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture chez Greenpeace (1).
Car ce qui constitue une catastrophe mondiale pour l'ensemble des habitants de la planète, s'avère être une véritable aubaine pour les requins de l'agro-industrie brésilienne.
En effet, les incendies défrichent d'immenses étendues de terres vouées à élever du bétail ou cultiver du soja. Ils servent finalement à augmenter les exportations de ces produits et ainsi, les profits qui en découlent.
Voilà donc un crime savamment orchestré pour se remplir les poches : les flammes font, pour ces industriels, un travail de déforestation à moindre coût.
Pour une prise de responsabilité française
Si les vendeurs de ces produits agricoles sont les coupables directs de ce crime, leurs acheteurs n'en sont pas moins responsables : ils sont clairement complices !
Concernant la France, elle achète peu de bétail brésilien. En revanche, sa demande en soja est très importante : selon le dernier rapport de Greenpeace (2), elle importerait près de 4 millions de tonnes de soja par an pour nourrir les animaux d'élevage, notamment les poulets et les poules pondeuses, dont plus de la moitié des cultures provient du Brésil.
Emmanuel Macron, le 26 août dernier sur France 2, a d'ailleurs admis cette culpabilité :
La culture intensive du soja en Amérique du Sud est un des principaux moteurs de la destruction de la forêt amazonienne et plus largement, des écosystèmes (4).
En continuant d'acheter ces produits, nous ne faisons que maintenir cet engrenage infernal qui nous mène vers le pire.
Pour une transition écologique de l'élevage
Aussi, nous exigeons du Parlement et du Gouvernement l'interdiction complète de l'importation des viandes et des aliments pour animaux dont la production est néfaste pour l'environnement.
Nous savons bien que, à l'heure actuelle, notre agriculture est complètement dépendante de ces fourrages importés.
Il vous importe donc de prendre des politiques visant à son sevrage :
- réduire progressivement cette addiction pour, à moyen terme ;
- développer une agriculture locale plus en phase avec les particularités de la France et les enjeux environnementaux auxquels nous faisons face aujourd'hui.
Mettre les élus face à leur responsabilité
La situation est préoccupante.
Et si nous, citoyens français, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour agir à notre petite échelle, il vous incombe à vous, membres du Gouvernement, de respecter les engagements pris lors des accords pour le climat.
Pour œuvrer à la transition écologique et engager la lutte contre le réchauffement climatique, il faut urgemment prendre les mesures adéquates.
On ne veut plus de beaux discours sur l'écologie, mais des actions concrètes et efficaces.
Il y va de l'avenir de la planète, de notre avenir à tous.
Signez pour faire entendre votre voix et que tout cela change enfin !
- (1) https://reporterre.net/Amazonie-la-dependance-francaise-au-soja-n-est-pas-une-fatalite
- (2) https://cdn.greenpeace.fr/site/uploads/2019/06/hooked_on_meat_FR_web.pdf?_ga=2.164271935.1697670855.1566988874-1112769155.1543336726
- (3) https://www.nouvelobs.com/politique/20190827.OBS17592/macron-admet-une-part-de-complicite-de-la-france-dans-les-incendies-en-amazonie-liee-au-soja.html
- (4) https://www.greenpeace.fr/action-soja-alerte-deforestation/
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