Violences obstétricales : nous ne sommes pas une chaîne de production! Sauvons l'humanité de l'accouchement!

Destinataire(s) : Un député
Violences obstétricales : nous ne sommes pas une chaîne de production! Sauvons l'humanité de l'accouchement!

On nous dit qu'ici, au Québec, les violences obstétricales sont des cas isolés. Pourtant, les milliers de témoignages de femmes ayant subi ces violences se font encore entendre. La pression qu'une femme subit lors de sa grossesse et de son accouchement est énorme. Ce moment de réjouissance, devient vite un moment d'angoisse et de panique, voir même de grande souffrance.

Des statistiques exagérées de rupture utérine, afin de convaincre la femme d'une deuxième césarienne (on va se le dire, une césarienne c'est plus payant et entre mieux dans un horaire surchargé). De la pression pour prendre la péridurale, pour accoucher dans la position que le médecin désire, pour être déclenchée, pour attendre avant de pousser (le médecin est trop occupé pour venir à l'instant), etc..

Le décollement des membranes qui se fait sans le consentement de la femme, sans même l'en aviser. Dans des cas plus extrêmes, on appuie fermement sur son ventre jusqu'à une douleur insoutenable. On lui dit d'arrêter de crier et d'arrêter de bouger, alors qu'on lui enfonce une main complète dans son corps! On lui ment face à la nature réelle de la césarienne et des ses complications. On refuse d'écouter la femme en détresse.

Le postpartum n'est pas plus gai. On lui met de la pression, oblige même dans certains cas, pour une séparation après l'accouchement de la maman et son bébé. On ne porte aucunement attention aux demandes de la femme. On y va à la chaîne! Ce ne sont que des exemples les plus fréquents. Des choses encore bien pire se produisent et les femmes en portent la cicatrice physique et psychologique toute leur vie.

Faut que ça change! Des solutions, il y en a! Pourquoi ne pas permettre aux infirmières d'accompagner les femmes du début de l'accouchement jusqu'à la fin comme une sage femme? Pourquoi ne pas arrêter de voir la grossesse comme une pathologie? Pourquoi ne pas accompagner la femme dans un plan de naissance qui lui convient? Pourquoi ne pas réduire le nombre de césariennes inutiles?

Pourquoi ne pas permettre le peau à peau après une césarienne? Pourquoi ne pas avoir un accompagnement sans pression et dans le respect?

Il faut que ça change! Signez cette pétition afin que nous, les femmes, soyons entendu dans notre souffrance!

Auteur : Jessica Duchesneau-Pageau

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